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Vidéo "Barrez-vous !" : Un boucher répond aux antispécistes qui manifestent devant sa boutique

Publié Mis à jour
Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France

"Boucher pas un métier", c'est le mot d'ordre de la journée d'action nationale menée samedi par le collectif anti-spéciste "Boucherie Abolition". Plusieurs actions symboliques et non-violentes ont eu lieu notamment à Paris.

Ils voulaient dénoncer un "zoocide" et assimiler les bouchers à des "meurtriers", d'après les termes employés par ces activistes. Samedi 22 septembre, trois membres du collectif "Boucherie Abolition" ont réalisé un "happening" devant une boucherie du 16e arrondissement de Paris.

Opération "boucher, pas un métier" à Paris : le reportage de Benjamin Illy

Une opération débutée à 11 heures pile, comme dans d'autres villes de France. "On va enfin pouvoir montrer les vraies victimes" explique une activiste. Eux sont "antispécistes", en opposition au spécisme qui place l'être humain à un niveau supérieur aux autres espèces animales sur Terre. "C'est similaire à la suprématie blanche ou à une oppression comme le racisme."

Les militants déclament leurs slogans : "Les bouchers sont des terroristes alimentaires !" "Paris ne sera plus une boucherie. La traite du 'zoocide' doit être criminalisée, les boutiques du 'zoolocauste' fermées !" 

"Les animaux sont aussi des personnes"

Une activiste sort un cochon mort d'une glacière et le porte comme un bébé, alors qu'un client quitte la boutique : "C'est encore des connards de vegans ! C'est ridicule de vouloir interdire aux gens de manger de la viande". Réponse : "on vous foutra la paix quand vous foutrez la paix aux animaux !"

Pas question pour eux de condamner les dégradations faites aux vitrines de boucheries ces dernières semaines. "Les seules dégradations sont celles qui sont faites sur les corps des personnes qui sont dans les vitrines. Car oui, les animaux sont aussi des personnes."

"Il y a vraiment une campagne de victimisation des bouchers" renchérit un autre militant. Sa limite ? "Pas question d'être violent envers les êtres humains. Mais je n'ai pas peur d'aller en prison. C'est déjà arrivé pour les luttes antiracistes ou féministes. S'il faut aller jusque-là, on ira jusque-là."

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