Alimentation : les PME payent les pots cassés de la loi qui limite les promotions
La loi Egalim, dite loi alimentation, devait permettre aux agriculteurs d'être mieux rémunérés et mettre fin à la guerre des prix dans les grandes surfaces. Mais pour l'instant, cette loi fait plutôt des victimes collatérales parmi les PME du secteur agroalimentaire.
Est-ce que la loi alimentation se retourne contre les petits producteurs ? Plusieurs PME dans les secteurs du foie gras et du champagne font face à une baisse de leurs ventes. En cause, cette loi alimentation qui a mis fin aux promotions de type "un produit acheté, un produit offert". Elle a aussi institué la règle qui impose de ne pas vendre en promotion plus de 25% du volume d'un même produit. Fabien Chevalier, producteur de foie gras, demande un délai pour l'application de ces règles. "Ces 25% maximum de volume promotionnel, ramené article par article, ça peut peut-être être pénalisant. On avait demandé un temps d'adaptation et si possible d'avoir l'année 2019 à 45%, pour arriver à 25% progressivement en 2020. Cela ne nous a pas été accordé", explique-t-il.
Baisse des ventes de champagne
Dans le monde du champagne, les ventes sont en baisse de 9,5% au premier semestre 2019. "Les fêtes de Pâques ont déjà été très mauvaises pour les vendeurs de champagne, de produits saisonniers, de foie gras, car comme il y a eu moins de promos, il y a eu moins d'achats. Donc le risque pour Noël, c'est que ce qu'on a pu observer à Pâques soit plus violent" pour ces PME de l'agroalimentaire, selon Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution.
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