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Alimentation : le système d'étiquetage Nutri-score est-il vraiment complet ?

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Alimentation : le système d'étiquetage Nutri-score est-il vraiment complet ?
Alimentation : le système d'étiquetage Nutri-score est-il vraiment complet ? Alimentation : le système d'étiquetage Nutri-score est-il vraiment complet ? (France 2)
Article rédigé par France 2 - M. Damoy, N. Berthier, O. Dumont, G. Sellem, J. Duponchel
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Certains produits alimentaires peu réputés comme étant sains peuvent tout de même se voir attribuer un Nutri-score A, comme le cassoulet en boîte. Mais comment sont établies les notes attribuées par ce Nutri-score ?

Sur franceinfo, un téléspectateur s'est demandé comment un cassoulet pré-cuit en boîte pouvait être étiqueté Nutri-score A alors que ce plat est peu réputé comme étant sain. Le professeur Serge Hercberg, épidémiologiste et spécialiste de la nutrition à l'origine de la création du Nutri-score, explique comment il est calculé : "On prend les éléments contenus dans l'aliment qui sont plutôt négatifs, qu'il faut éviter de consommer en grande quantité [...], on leur attribue des points en fonction de la quantité présente dans l'aliment. Et puis il y a des éléments positifs, le fait d'avoir des fibres, des fruits et légumes, des légumineuses... Là, on va attribuer des points positifs. On fait la somme, et on va aboutir à un score".

Des ingrédients potentiellement nocifs 

Ce score définit le classement de A à E. Le professeur reconnaît qu'il s'agit d'un calcul purement mathématique qui a ses limites. "Il ne prend pas en compte les additifs et le degré de transformation", précise-t-il. Ces ajouts chimiques sont potentiellement nocifs. Plus la liste des ingrédients est longue et codée, moins le produit est sain. 


Alors, faut-il se méfier du Nutri-score, parfois incomplet ? "Le maître-mot dans tout cela, c'est le dosage. Le Nutri-score est calculé sur une portion de 100 g, c'est ce qui explique que toutes les huiles végétales sont pour la plupart classées D ou E, alors qu'elles sont souvent intéressantes pour la santé en petite quantité", explique le journaliste Julien Duponchel sur le plateau du 13 Heures, mercredi 24 février. Il mentionne également l'existence d'applications permettant de déceler le degré de transformation de certains produits. 

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