Harcèlement au CHU de Grenoble : un chirurgien avait porté plainte dès janvier
Début novembre, un neurochirurgien de 36 ans s'est suicidé au sein du CHU de Grenoble. Il laissait derrière lui une lettre invoquant des motifs personnels. Mi-décembre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait reconnu des "situations graves de harcèlement [au sein de l'établissement]", mises au jour dans le cadre d'une enquête en cours sur ce suicide.
Ce 21 décembre Me Hervé Gerbi, avocat, déclare qu'en janvier dernier, une plainte pour des faits de harcèlement a été déposée par son client, "un professeur des Universités, chirurgien praticien hospitalier, qui a fait ses études et sa carrière au sein du CHU de Grenoble". Il précise qu'il a dû quitter l'établissement "pour exercer dans une autre structure privée, afin d'éviter de sombrer dans la dépression".
La plainte avait été déposée le 16 janvier 2017 du chef de harcèlement moral et le plaignant a été entendu "en qualité de partie civile par le juge d’instruction peu avant l'été", les investigations étant toujours en cours, précise l'avocat, spécialiste de l'aide aux victimes.
Le chirurgien avait dénoncé en avril 2016 "une désorganisation (dans son) service conduisant à une atteinte à ses conditions d’exercice professionnel" avec "violence verbale et discrédit". Selon ce praticien, en exercice depuis 17 ans, aucune réponse n'avait été apportée à ses doléances.
Une preuve, estime l'avocat, qu'il y a dans cet établissement une "souffrance ancienne" également vécue par des praticiens expérimentés. Selon l'avocat, une rencontre est prévue début janvier entre la ministre et l'équipe dirigeante du CHU.
avec AFP
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