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"La faillite de Thomas Cook est colossale", selon Jean-François Rial (Voyageurs du monde)

La chute du voyagiste britannique va affecter environ 10 800 Français. Pour Jean-François Rial, elle pousse le secteur à réfléchir.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Jean-François Rial, le PDG de Voyageurs du monde, est l'invité éco du 23 septembre 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"La faillite de Thomas Cook est colossale. C’est la plus grande faillite de toute l’industrie du voyage depuis 150 ans", explique Jean-François Rial, le 23 septembre sur franceinfo. Le PDG de Voyageurs du monde, également vice-président du Seto qui réunit les tour-opérateurs, estime que cette chute va changer le regard des professionnels.  

Près de 11 000 Français concernés  

Dans l’immédiat, le secteur s’efforce d’assurer le retour des clients de Thomas Cook encore à l’étranger. Parmi les 600 000 voyageurs concernés, il y a environ 10 800 Français, révèle Jean-François Rial : "Environ 10 800 personnes sont parties avec Thomas Cook dans le monde entier et sont à faire revenir, ce qu’on va faire sans problème".  

Le vice-président du Seto explique qu’une "caisse de solidarité et une association professionnelle permettent de garantir à tous les clients qui partent par une agence de voyage qu’ils sont pris en charge quand il y a une défaillance de ce type". Selon lui, "fin septembre, tout le monde sera rentré, sans trop de problèmes".  

La fin d’un modèle dominant ?  

Plus largement, la chute de Thomas Cook remet en cause le modèle des vacances "tout compris", selon Jean-François Rial. "La formule a toujours le vent en poupe", dit-il. Mais "elle a subi de plein fouet une concurrence violente (…) de tout un tas d’éléments qui vont pousser le consommateur à désintermédier ce package et à le depackager (…) Pourquoi je ne réserverais pas tout seul mon hôtel ? Pourquoi je ne prendais pas Ryanair, etc. ?" 

Quelle leçon en tire-t-il pour le secteur ? "Pour pouvoir exister et être un intermédiaire, il faut avoir de plus en plus de valeur ajoutée. C’est ça qui est en train de changer".

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