L'abbaye de Clairvaux dans l'Aube
L'abbaye cistercienne de Clairvaux, fondée en 1115 par Bernard de Clairvaux, connut un essor rapide au 12e siècle, à tel point qu’au 18e siècle, les pères abbés ont décidé d’en reconstruire une autre, plus fastueuse, détruisant alors la majeure partie des bâtiments du 12e.
Il reste malgré tout un monument, celui des convers qui accueille habituellement les concerts du festival Ombres et Lumières. et qui fut restauré.
A partir de 1808, Clairvaux est transformée en prison. Ce n’est qu’en 1970 que l’actuelle maison centrale a été construite, dans l’enceinte même de l’abbaye, qui fut alors laissée à l’abandon. Les murs portent toujours les traces de ce passé pénitentiaire.
L’histoire de l’abbaye de Clairvaux est étroitement liée à l’enfermement : celui des moines puis celui des détenus. A l’intérieur des bâtiments 18e, on découvre non sans effroi, ce que l’on appelait les cages à poule. De minuscules cellules séparées par des cloisons en bois.
Le festival Ombres et Lumières ne pouvait donc se tenir à deux pas de l’actuelle maison centrale sans en franchir la porte. Depuis 2008, des ateliers d’écriture conduits avec des prisonniers donnent lieu à une création. Une œuvre chorale écrite par le compositeur Thierry Machuel à partir des textes des détenus, textes qui portent cette année sur les parloirs.
Outre cet oratorio Les parloirs, présenté dimanche, le festival Ombres et Lumières de Clairvaux accueille notamment l’ensemble Il seminario musicale de Gérard Lesne ainsi que le pianiste François René Duchâble.
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