100 bougies pour le Théâtre des Champs Elysées

C'est le 31 mars 1913 que le Théâtre des Champs Elysées a ouvert ses
portes avenue Montaigne. Dès le départ, cette salle s'est inscrite dans la
modernité aussi bien par sa programmation que par son architecture. Le
Théâtre des Champs Elysées fut le premier bâtiment public construit en ciment armé. Il fut aussi l'un des premiers du XXe
siècle à avoir été classé monument historique, en 1957. Sur l'avenue Montaigne, sa
façade de marbre blanc aux lignes droites surmontée de bas reliefs du sculpteur Antoine Bourdelle, ne passe pas inaperçue.

A l'intérieur, la grande salle a été construite en demi cercle, sans aucune colonne pour soutenir balcons et corbeilles, ce qui était une première à l'époque. Les spectateurs disposent ainsi d'une excellente visibilité et d'une plus grande proximité avec le plateau. Un impressionnant lustre art déco de la maison Baguès entouré de fresques signés Maurice Denis est installé au centre de la salle. Les artistes ont été nombreux à travailler à la décoration du théâtre. Le cristallier René Lalique et le peintre Edouard Vuillard,
auteur de fresques splendides dans le foyer de la Comédie, la deuxième des
trois salles du théâtre, y ont également laissé des oeuvres.

Pour le centenaire, une programmation spéciale est prévue tout au long de l'année. Elle rend hommage à la première saison, celle de 1913. Ainsi, samedi 16 février, le festival Pablo Casals de Prades, présent au théâtre depuis vingt ans, propose un concert de musique française, "Opus 13'', qui fait écho à l'un des premiers donnés dans la salle de l'avenue Montaigne. Les plus grands compositeurs français du début du XXe siècle, Camille Saint Saëns, Claude Debussy, Gabriel Fauré, Vincent d'Indy et Paul Dukas y dirigèrent leurs oeuvres lors d'une même soirée en 1913. Pour ce concert de février 2013, ce sont des pièces de musique de chambre qui seront jouées.

Parmi les autres rendez-vous du centenaire :

Du 29 mai au 26 juin : présentation de trois versions chorégraphiées du sacre du Printemps, cent
ans après celle de Nijinski qui fit scandale. Le 7 juillet : le théâtre se transformera en salle de bal pour un hommage à
Joséphine Baker qui fit sa première apparition parisienne au Théâtre des Champs
Elysées le 2 octobre 1925.