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L'Egypte à nouveau en état de rébellion place Tahrir

La peur des chrétiens syriens très inquiets de la chute éventuelle du régime. Le harcèlement sexuel au Maroc avec un groupe sur Facebook qui tente de combattre le phénomène. Et les femmes, toujours, victimes du conflit entre laïcs et religieux en Israël. Mais avant tout, le point en Egypte qui connaît à nouveau des manifestations mortelles.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Egypte

Les violences inquiétantes à une semaine du début des législatives. Neuf mois après la chute de Hosni Moubarak, place Tahrir, les manifestations ont repris. Les affrontements aussi. Mais cette fois, contre l'armée qui dirige le pouvoir de transition. Des affrontements ayant déjà entraîné une vingtaine de morts : une personne à Alexandrie (nord), 21 au Caire. 
Claude Guibal est notre correspondante au Caire.

Syrie

Les chrétiens de Syrie ne veulent pas voir tomber le
régime de Bachar Al Assad. Le régime a toujours protégé les minorités
religieuses qui redoutent l'arrivée des islamistes au pouvoir.
Françoise
Wallemacq , une consœur de la RTBF, a pu se rendre en Syrie, à
l'invitation de sœurs catholiques qui vivent dans un monastère près de
Homs. C'est un voyage toléré par le régime, mais qui n'en demeure pas
moins exceptionnel, vu l'absence presque totale de journalistes
étrangers en Syrie.
Elle est à Homs ou Himas, un des foyers de la révolte à 80 km au nord-est de Damas.

Maroc

Depuis quelques mois, un groupe sur Facebook fait le buzz :  "Woman shoufouch". Le groupe entend dénoncer le harcèlement (sexuel et moral) subi par les Marocaines dans la rue.
Car au Maroc, les hommes ont pris l’habitude de siffler les filles, voire de leur lancer des phrases à la limite de l'insulte pour les aborder. Depuis sa création en août, le groupe dépasse les 6.000 membres et ne cesse de faire parler de lui.
Il s'agit en fait d'une déclinaison marocaine -la première au Maghreb- du mouvement "slutwalk" crée au Canada en avril dernier et qui a fait des émules dans beaucoup de pays du monde.

Reportage et explications de Lisa Westerhoff, correspondante au Maroc.

Israël

Le conflit entre laïcs et religieux est éternel mais il gagne en intensité ces dernières semaines, et notamment à Jérusalem. Plusieurs associations féministes s'étonnent, par exemple, que les affiches publicitaires montrant des femmes disparaissent des rues de la ville, sous la pression des religieux. Il y a aussi un débat au sein de l'armée, pour savoir si des militaires juifs ultra orthodoxes peuvent servir dans des unités non mixtes, ou bien refuser d'assister à des cérémonies ou l'on pourrait entendre des femmes chanter. Pour mesurer l'ampleur de ce phénomène, notre correspondant permanent en Israël, Grégory Philipps s'est rendu dans le quartier ultra-orthodoxe de Méa Shéarim, au cœur de Jérusalem.

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