Reza : "Une bonne photo se prend avec le cœur"
A 22 ans, Reza est emprisonné trois ans en Iran pour avoir
pris des photos subversives et avoir fait des expositions sans autorisation. Il
connaît la torture et la souffrance. En 1981, photographe reconnu, il fuit
l'Iran et s'exile à Paris. En 1983, Reza part en mission à Beyrouth et une
bombe israélienne au phosphore lui brûle les poumons. Les médecins lui
conseillent de faire un séjour en montagne. Il choisit l'Afghanistan. Il y
rencontre le commandant Massoud, c'est la naissance d'une très profonde amitié.
Très touché par la mort du commandant Massoud en 2001, il
publie un recueil de photos retraçant dix-huit années de compagnonnage avec le
commandant.
Photographe de l'espoir
Après 30 ans de photographie, Reza reste confiant en l'avenir
du monde. "Je suis très confiant et très optimiste par rapport à l'avenir
de l'homme, du globe. Plus je pense à ce que j'ai vu, vécu et plus il me paraît
évident que l'Humanité est en marche vers une perfection. Tout cela ne se
pourra se faire que si les êtres humains rentrent dans cette continuité, " explique Reza.
Même dans ses photographies les plus sombres on trouve
toujours une petite lumière d'espoir quelque part. "S'il n'y a pas d'espoir,
il n'y a pas de vie. S'il n'y a pas de rêve, d'espoir, à quoi bon la vie. Je
suis arrivé à un autre regard sur le journalisme en général. "
L'Afghanistan
Photoreporter pour National Geographic essentiellement,
Reza a parcouru plus de cent pays, a couvert de nombreux conflits, révolutions
et catastrophes humaines. Parmi tous ces pays, l'Afghanistan est celui qui le
fascine le plus.
"L'Afghanistan est un pays avec une nature magnifique
mais le plus important ce sont les gens. C'est le peuple le plus traditionnel,
le plus ancien, le plus pauvre, mais ils ont toute la noblesse de l'humanité. C'est
presque une noblesse de l'âme. "
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