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Pour Gilles Kepel, "le tabou du FN a sauté" chez les Musulmans des cités

Gilles Kepel et l'Institut Montaigne ont rencontré une partie des 400 candidats issus de l'immigration qui se sont présentés aux dernières élections législatives.
Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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Pourquoi et comment ces 400 candidats issus de l'immmigration ont-ils choisi d'entrer en politique afin d'incarner la souveraineté du peuple français?

Passion française, publié chez Gallimard, saisit un état de crise sociale et politique sans précédent, qui voit se succéder les polémiques sur l'identité française et l'Islam, sur l'exclusion et le rejet du "système" , tandis que le Front national rafle la mise, y compris, au-delà du paradoxe, dans certaines cités.

Gilles Kepel polarise son récit sur deux régions emblématiques : les quartiers nord de Marseille et Roubaix, la ville la plus pauvre de France, deux cités héritières d'une riche culture ouvrière.

Dans les deux cas, Gilles Kepel observe la prégnance des marqueurs de l'Islam dans le tissu social et les aspirations démocratiques de la jeune génération.

Passion française peut dès lors se poser en diptyque avec Passion arabe : l'interpénétration de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient avec nos banlieues pose, outre la question de l'Islam de France, celle de l'identité que se cherche notre République dans les bouleversements du monde.

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