Gérard Mermet : "Il n'y a plus ni fraternité, ni égalité en France"
Depuis le milieu des années 1960, la France est bousculée
dans ses fondements ; elle a accumulé les fractures économiques et laissé se
développer des fractures sociales. Les citoyens ont perdu espoir en l'avenir et
confiance en l'État. Le "modèle républicain" est en panne et fait le lit du
communautarisme. La mondialisation, les difficultés de l'Europe et la "crise"
récente n'ont fait qu'exacerber les inégalités, les tensions et les risques.
Pour Gérard Mermet, l'Etat ne peut plus agir seul. Il faut redéfinir son rôle et restaurer sa
relation avec la Nation. Pour cela, il faut créer les conditions d'une
mobilisation générale, organiser de nouveaux modes de consultation et de
collaboration, mettre en œuvre une intelligence collective.
Pour lui, la réinvention de la France passe par l'instauration d'une démocratie
positive, c'est-à-dire active, collaborative, empathique et permanente. En
liaison avec un Etat animateur-modérateur, les citoyens y exerceront en commun
un pouvoir de proposition, délibération, décision, expérimentation, contrôle.
Ils accepteront d'autant mieux les réformes et innovations nécessaires qu'ils
en seront les instigateurs. Cette révolution culturelle et structurelle est
possible dans une société devenue "horizontale", qui dispose d'outils de
réflexion et de partage totalement inédits.
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