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Le nord de l'Inde étouffe sous une canicule de près de 50 degrés

Les températures sont particulièrement élevées au Rajasthan, dans le nord du pays.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un berger dans le village Ranagadh, dans le nord de l'Inde, en juin 2019. (SAM PANTHAKY / AFP)

À Churu, ville de 100 000 habitants dans la province du Rajasthan, au nord-est de l’Inde, il fait 46° jeudi 6 juin. La veille, le mercure atteint 47°. C'est pareil dans plusieurs villes du Rajasthan et du Madya Pradesh, les deux régions les plus touchées par la canicule. Le phénomène dure déjà depuis plusieurs semaines. Fin mai, le record absolu de température en Inde a été battu à Phalodi, toujours au Rajasthan. Le thermomètre affichait alors 51 degrés : jamais il n’avait fait aussi chaud depuis que les relevés existent dans le pays. À titre de comparaison, le record mondial est de 56,7° dans la Vallée de la mort, aux États-Unis.

Dormir avec des draps mouillés

Ces températures exceptionnelles doivent continuer pendant encore au moins une dizaine de jours. Le rafraîchissement n’est attendu qu’avec l’arrivée des pluies de la mousson, qui approche dans le sud du pays. Pour les habitants, le quotidien est bien sûr très compliqué. Les autorités indiennes ont diffusé un maximum de consignes : ne pas sortir entre 11h et 15h, se couvrir la tête systématiquement, dormir avec des draps mouillés, ventiler les pièces, essayer d’isoler les toits, ne surtout pas marcher pieds nus...

Les employeurs ont également été invités à modifier les horaires de travail, les hôpitaux, eux, sont en alerte. À cela il faut ajouter un accès à l’eau potable limité : les habitants doivent souvent attendre le milieu de la nuit pour accéder aux puits.  

Des canicules à répétition

Comme toujours, il est difficile de relier avec certitude un phénomène météorologique ponctuel avec l’évolution globale du climat. Mais les statistiques sont là. Depuis 15 ans, les années à température record se succèdent en Inde. Dans le même temps, les chutes de pluie sont moins nombreuses : en 2018, il est tombé seulement 85% du niveau habituel. De plus, les phénomènes extrêmes s’accentuent, par exemple des cyclones et des tempêtes de sable. Elles ont fait 250 morts l’an dernier.

La conséquence principale est la sécheresse qui concerne la moitié du pays avec des nappes phréatiques au plus bas dans de nombreuses régions. L’agriculture manque donc d’irrigation et en ville, l’eau courante est rationnée dans de nombreux endroits. La situation devrait encore se dégrader dans les années à venir vu l’évolution démographique du pays. Autre conséquence très visible : la pollution avec des masses d’air qui stagnent et des centres-villes dans la brume. L’impact sur la santé est majeur.

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