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Guerre en Ukraine : la Pologne et la Slovaquie vont livrer des avions de chasse à Kiev

Les livraisons d’armes à l’Ukraine s’accélèrent à nouveau. Avec l’annonce, en l’espace de 24 heures, de la livraison de 17 avions de chasse. Un nouveau cap est franchi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Chasseurs bombardiers MiG-29 (illustration). (RADOSLAW JOZWIAK / AFP)

Dans les deux cas, il s’agit de MiG-29, ces célèbres chasseurs bombardiers de fabrication soviétique, parmi les avions militaires les plus répandus au monde. Ces appareils datent des années 1990, donc ils ne répondent pas totalement à la demande ukrainienne : des avions de fabrication occidentale de dernière génération, comme les F-16 ou les F-35 américains. Mais c’est quand même la première fois que des pays de l’OTAN fournissent des avions de chasse à Kiev.

Et l’avantage pour l’Ukraine, c’est que ces appareils sont immédiatement opérationnels : les pilotes ukrainiens savent s’en servir. La petite Slovaquie, cinq millions d’habitants, fait l’effort le plus significatif. Ce vendredi 17 mars à Bratislava, son Premier ministre Eduard Heger a annoncé la livraison, dans les semaines qui viennent, de 13 de ces appareils. La veille, le jeudi 16 mars, la Pologne avait initié le mouvement en promettant la livraison imminente de quatre MiG. Donc au total, ça fait 17 avions.

La Slovaquie précise que l’Union européenne va l’indemniser en contrepartie, via le mécanisme financier baptisé "Facilité Européenne pour la Paix". Bratislava entendait de toute façon ne plus utiliser ces MiG-29 et les remplacer d’ici l’an prochain par des F-16 américains. Quant à la Pologne, elle s’est lancée dans un énorme programme d’achat d’avions de chasse, 80 au total, des appareils américains et surtout sud-coréens. Il faut rappeler que les autres pays occidentaux n’envisagent pas pour l’instant de livraison d’avions à l’Ukraine.  

Un premier bataillon de chars lourds Leopard allemands

Côté armement terrestre cette fois, fin janvier 2023, plus de 150 chars Leopard avaient été promis en quelques jours à l’Ukraine. Finalement, ça ne sera sans doute pas autant. Les Pays-Bas et le Danemark, par exemple, se sont rétractés. Et ça prend un peu plus de temps que prévu. Mais Kiev devrait tout de même disposer rapidement d’un bataillon entier de ces chars de fabrication allemande, au moins 31 : 14 chars fournis par la Pologne, huit par le Canada, huit par la Norvège et six par l’Espagne. Même s’il s’agit pour l’essentiel de versions anciennes du Leopard, la version 2A4 (on en est à la 2A7 aujourd’hui), est une montée en gamme significative pour l’armée ukrainienne. D’autant que la Suède, la Finlande et l’Allemagne annoncent aussi des livraisons. Donc un deuxième bataillon de 31 chars sera sans doute formé rapidement. Plusieurs dizaines de soldats ukrainiens sont en formation sur ce matériel en Allemagne et en Espagne. Kiev mise sur ces chars Leopard pour tenter une contre-offensive dans les semaines qui viennent.

Arrivée en Ukraine des chars légers AMX français

Enfin, côté matériel français, le fait le plus récent, c’est l’arrivée en Ukraine des chars légers AMX-10 RC. Le ministère des Armées ne précise pas leur nombre. Et là encore, plusieurs soldats ukrainiens sont en formation sur ce matériel, dans le sud de la France. Paris va également livrer 10 canons Caesar supplémentaires, et, sans doute d’ici l’été, un système de batterie sol-air moyenne portée SampT/ Mamba. Ce système franco-italien, de haute technologie, est très attendu par Kiev. La France s'apprête en outre à fabriquer en grand nombre des obus de 155 mm très demandés par les Ukrainiens, le tout grâce à de la poudre en quantité fournie par l’Australie.  

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