En Italie, le retour de Silvio Berlusconi en tant que candidat aux européennes
L'ancien président du Conseil italien est candidat aux élections européennes après sa condamnation pour inéligibilité.
A 82 ans, l'ancien Cavaliere remonte en selle et attention, ça va cravacher ! Voici comment Silvio Berlusconi, l'ex-président du Conseil italien parle de sa candidature aux élections européennes du 26 mai lors d'une réunion électorale en Sardaigne jeudi 17 janvier. "A mon âge avancé, j'ai décidé - par sens des responsabilités - d'aller vers l'Europe, qui n'a pas de réflexion... de réflexion profonde... sur l'avenir du monde, raconte-t-il. Avec mon expérience, mes connaissances et ma capacité à communiquer, je pense pouvoir jouer un rôle important en Europe. Je serai là !! Et je demande à Dieu de me donner la force de convaincre".
Retour après une condamnation et des scandales
Son cheval de bataille, c'est désormais la défense des valeurs occidentales. "Nous risquons, dit le milliardaire, d'être dominés par un empire chinois dont les convictions sont opposées aux nôtres". Silvio Berlusconi va se présenter sur la liste de Forza Italia, le parti de centre-droit qu'il a créé il y a tout juste 25 ans.
En 2013, le trublion de la politique italienne avait été condamné pour fraude fiscale et déclaré inéligible. Aux élections législatives de mars dernier, il s'était donc impliqué dans la campagne sans pouvoir être candidat. L'interdiction est désormais levée depuis le mois de mai. Silvio Berlusconi, "le caïman", est désormais libre de revenir en politique, plus combatif que jamais, malgré son opération à cœur ouvert en 2017, pas découragé non plus par ses multiples procès toujours en cours dans l'affaire de ses soirées "bunga bunga".
Des ambitions aussi en Italie
Au-delà de cette candidature européenne, Silvio Berlusconi a aussi des ambitions sur le plan intérieur, où il cherche surtout à torpiller la coalition gouvernementale au pouvoir : le Mouvement 5 Etoiles, dirigé selon lui "par des gens sans expérience et incompétents", mais aussi la Ligue, le parti d'extrême droite de Matteo Salvini, son ancien allié, qui l'a doublé sur sa droite. Dans les sondages la Ligue dépasse aujourd'hui les 30% d’intentions de vote tandis que Forza Italia est passée sous les 10%. A l'annonce de cette candidatur,e Matteo Salvini s'est d'ailleurs montré d'une froideur méprisante : "Il est candidat ? Tant mieux, plus il y a de candidats, mieux c'est. C'est ce qui est beau dans la démocratie. Ensuite, ce sont les Italiens qui choisiront."
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