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En Europe à vélo, de l'Atlantique à la Mer noire

A l'occasion de la semaine européenne de la mobilité, France Info vous emmène sur les pistes cyclables en Europe : 70 000 kilomètres, 42 pays traversés. Le réseau sera opérationnel à 100% l'an prochain.

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des cyclistes sur une route.  (CHRISTIAN WATIER / MAXPPP)

C'est un réseau de pistes cyclables gigantesque : les EuroVélo-routes. Il s'agit de 16 parcours longue distance (rien à moins de 1 000 kilomètres) qui traversent l'Europe du Nord au Sud, et d'Ouest en est. Mis bout à bout, ils représentent 70 000 kilomètres de pistes ou d'itinéraires aménagés dans 42 pays. Le tout balisé d'un logo identique, avec drapeau européen et numéro de la route concernée.

Pédaler sur le tracé du Rideau de Fer

Vous pouvez enfourcher votre vélo et prendre la route numéro 6 qui part de Nantes, en Loire Atlantique, pour arriver 4 400 kilomètres plus loin à Tulcea, en Roumanie, sur les bords de la Mer Noire. C'est un itinéraire qui suit le cours des trois plus grands fleuves européens (la Loire, le Rhin et le Danube) et qui vous fera traverser plusieurs paysages classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

La carte des pistes cyclables européennes.  (ECF)

Vous pouvez aussi suivre au plus près le tracé du Rideau de Fer qui il y a encore trente ans coupait l'Europe en deux : c'est la route numéro 13, la plus longue, 10 400 km. Qui se prolonge au nord vers les pays Baltes et... la Laponie. Au sud ? Jusqu'aux frontières montagneuses de la Bulgarie et de la Grèce !

Certaines de ces routes réservées aux vélos existent depuis plusieurs années déjà, d'autres sont encore inachevées. Le projet est porté depuis 4 ans par la Fédération des cyclistes européens (toujours en recherche de dons) qui cherche à développer les mobilités douces, autant pour  le cyclotourisme que pour les trajets quotidiens. Un gros travail est en effet nécessaire pour harmoniser les normes, convaincre aussi les décideurs et les collectivités de s'engager dans cette voie.

Le soutien des institutions européennes

Au fil des ans, certains itinéraires ont reçu un soutien important des Institutions européennes, qui les ont reconnus comme des projets "modèles" pour le tourisme durable et ont demandé aux États membres de mettre la main à la poche pour les soutenir.

Mais la question des transports reste une compétence partagée entre l’Union et ses Etats membres, ce qui veut dire que chaque échelon conserve ses attributions. Les municipalités sont bien sûr en première ligne.

Une meilleure prise en compte de la "mobilité douce"

Bien sûr les 512 millions d’Européens que nous sommes ne sont pas tous logés à la même enseigne (voir ici l'évolution des mobilités en Belgique, pays particulièrement impliqué dans ce domaine) mais l’impact écologique des déplacements quotidiens devient une vraie préoccupation des pouvoirs publics. En Europe, la voiture pèse toujours pour près du quart des émissions de CO2.

Plusieurs villes se distinguent par leurs bonnes pratiques. Dans le rapport de Greenpeace publié en 2018  Copenhague et Amsterdam arrivent en tête des villes les plus vertueuses. Les cyclistes ont la priorité sur les voitures et les piétons; les pistes ont même été récemment aménagées pour favoriser le "cyclisme social". Autrement dit permettre aux utilisateurs de parler en roulant côte à côte, tout en se faisant doubler par une troisième personne !

L'Union européenne incite désormais les entreprises à favoriser l'utilisation des modes de transports "doux" pour leurs employés. Elle propose de plus en plus d'aides financières, notamment pour le développement des start-ups spécialisées dans les nouvelles mobilités.

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