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Covid-19 : la rentrée scolaire de janvier compliquée partout en Europe

Les évolutions du protocole de dépistage dans les écoles, annoncées ce lundi par Jean Castex, n’ont pas vraiment calmé les syndicats enseignants qui ont déposé un préavis de grève ce jeudi. Mais la France n’est pas le seul pays européen en pleine cacophonie sur le sujet.

Article rédigé par franceinfo - Jean-Marc Four
Radio France
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Temps de lecture : 4min
Salle de classe (illustration), le 6 décembre 2021.  (JAMES ARTHUR GEKIERE / MAXPPP)

C’est la confusion aussi chez plusieurs de nos voisins. En Italie par exemple, ces derniers jours, les ordres ont succédé aux contre-ordres. Certaines régions, notamment la Sicile et la Campanie, autour de Naples, ont adopté des mesures plus strictes que la moyenne. Le gouverneur de Campanie a même voulu imposer une fermeture des écoles jusqu’à la fin du mois. Le tribunal administratif a invalidé cette décision, et le gouvernement central à Rome a vivement critiqué l’attitude de la région italienne. De plus, le dispositif national est peu lisible : tests tous les cinq jours à l’école primaire en cas d’élève positif, fermeture en maternelle, masque FFP2 au collège mais fermeture si on atteint les trois cas dans une classe... Rien n'est très clair.

Les règles sur le port du masque en Suisse, en Belgique ou aux Pays-Bas ne sont pas très lisibles non plus. En Belgique par exemple, il faut désormais le porter à l’intérieur dès l’âge de 6 ans, mais il existe des dérogations. Aux Pays-Bas, les enseignants doivent porter le masque à l’extérieur des classes, mais pas à l’intérieur. En Suisse, les règles varient d’un canton à l’autre. C’est donc la cacophonie un peu partout : une chatte n’y retrouverait pas ses petits.  

50% de professeurs absents dans certaines écoles irlandaises

Il y a aussi des fermetures de classes ailleurs, notamment en Angleterre. En Irlande, c’est même devenu un casse-tête ces derniers jours. Dans certaines écoles, près de 40% des élèves et près de 50% des enseignants manquent à l’appel. Il n’y a plus aucun remplaçant disponible. Et la presse irlandaise évoque aussi des fermetures de classes liées à la température dans les salles de cours : certaines ont enregistré un niveau de 6°C, en raison de la consigne de ventilation des pièces pour respecter le protocole sanitaire.

En Angleterre, très touchée par la vague Omicron, des enseignants retraités ont été appelés à la rescousse et des classes ont été fusionnées. Le pourcentage de personnel absent est évalué à 10% selon le principal syndicat enseignant, et 37% des écoles ne trouvent pas de remplaçants. La seule bonne nouvelle en provenance de chez nos voisins britanniques, c’est que le nombre de cas semble plafonner et commencer à redescendre, en particulier à Londres. Mais en résumé, tout le monde bricole.  

Garder l'école ouverte, une exception française

La particularité de la France depuis deux ans, c’est de chercher à tout prix à maintenir ses écoles ouvertes. De nombreux pays ont totalement fermé leurs écoles pendant de très longs mois, comme l’Italie ou les États-Unis. Cas encore plus extrême : en Ouganda, en Afrique de l'Est, les écoles ont rouvert ce lundi 10 janvier après quasiment deux ans de fermeture non-stop ! Plus ponctuellement, les gouvernements ont souvent décidé de rallonger les vacances : une semaine supplémentaire au Portugal, en Belgique ou aux Pays-Bas, où la rentrée n'a eu lieu là aussi que le 10 janvier.

Parmi les pays comparables, la France est en effet celui qui, depuis plus deux ans, a le mieux réussi à garder ses écoles ouvertes, avec les pays nordiques : la Norvège, la Suède, la Finlande. Mais on le voit bien, cette volonté politique de ne pas creuser les inégalités sociales en fermant les classes devient difficile à appliquer quand les cas se multiplient chez les enfants et les adolescents, comme c’est aujourd’hui le cas partout en Europe.      

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