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Cannes, un festival de palmes. "Pulp fiction", sacré en 1994, est "le film culte par excellence"

Pour célébrer les 70 ans du festival de Cannes, Thierry Frémaux, le délégué général du festival, raconte sur franceinfo ces événements qui ont marqué la Croisette. Ce mardi, quatre cinéastes américains reçoivent des palmes d'or entre 1989 et 1994 pour des films mêlant sexe et violence.

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Scène du film "Pulp fiction", de Quentin Tarantino, palme d'or en 1994 à Cannes. (DISNEY / IMAGE NUMÉRIQUE)

Dans les années 80 et 90, on évoque beaucoup plus facilement le sexe et la violence au cinéma. En 1989, le festival de Cannes offre la palme d'or à Steven Soderbergh pour Sexe, Mensonges et Vidéo, le premier film du cinéaste américain de 26 ans. Son compatriote et président du jury cette année-là, Wim Wenders, "voulait faire un acte vis-à-vis de ce jeune cinéma américain", explique Thierry Frémaux à franceinfo. 

En 1990, c'est Sailor et Lula, de David Lynch, "un grand maître cannois", qui reçoit la palme d'or. "David Lynch est l'un de ceux qui montre la violence chorégraphiée, comme on dit aujourd'hui, avec le plus de réalisme", analyse le délégué général du festival de Cannes. L'année suivante, en 1990, les frères Cohen repartent avec la récompense suprême pour Barton Fink.

Le réalisateur américain David Lynch et ses acteurs Willem Dafoe, Diane Ladd, Isabella Rossellini et Nicolas Cage, avant la projection de "Sailor et Lula", en 1990, qui obtiendra la palme d'or cette année-là. (GERARD JULIEN / AFP)

Enfin, en 1994, Quentin Tarentino est sacré sur le Croisette avec Pulp fiction, "film culte par excellence des années 90", indique Thierry Frémaux. "Il n'a pas du tout mal vieilli, note le délégué général du festival de Cannes. Parce que sa structure narrative en fait quand même un étonnement permanent. Parce que les grandes scènes musicales ou de dialogues n'ont pas été abîmées par la répétition incessante qui fait qu’on les voit partout à la télévision ou qu’on les entend."

Thierry Frémaux se souvient aussi du doigt d'honneur de Quentin Tarentino lorsqu'il vient chercher la palme d'or sous les sifflets. "C’est une manière plus discrète que celle de Maurice Pialat, mais une autre façon de se défendre", conclut-t-il.

De La Grande bouffe à Ken Loach, en passant par les grands moments du cinéma italien, les films audacieux et les années à scandale, chaque jour, en attendant la cérémonie d'ouverture du 70e festival de Cannes, franceinfo raconte ces palmes qui ont marqué l'histoire du festival avec son délégué général, Thierry Frémaux, et Thierry Fiorile, spécialiste du cinéma à franceinfo. Chacun des 35 épisodes s'articule autour d’une thématique.

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