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Cannes, un festival de palmes. En 1998, Roberto Benigni fait mine d'avoir gagné la palme d'or

Pour célébrer les 70 ans du festival de Cannes, Thierry Frémaux, le délégué général du festival, raconte sur franceinfo ces événements qui ont marqué la Croisette. Ce vendredi, l'année 1998 ou comment faire oublier la palme d’or avec le grand prix attribué à Roberto Benigni pour "La Vie est belle".

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le réalisateur italien Roberto Benigni remporte le grand prix du festival de Cannes en 1998 pour "La Vie est belle". (POOL BENAINOUS/DUCLOS / GAMMA-RAPHO)

En 1998, la palme d'or est attribuée à L'Éternité et un jour, du Grec Theo Angelopoulos. Ce très beau film et cet immense cinéaste ont été un peu éclipsés par Roberto Benigni. Ce soir-là, le réalisateur italien remporte le grand prix du festival de Cannes pour La vie est belle et ne peut s'empêcher de faire le clown. "J'ai gagné la palme d'or !", s'exclame-t-il devant un auditorium hilare après avoir baisé les pieds du président du jury, Martin Scorsese et l'avoir pris dans ses bras. 

"Ça a marqué l'histoire des remises de prix et des cérémonies cannoises", reconnaît Thierry Frémaux au micro de franceinfo. "Je ne crois pas une seconde que Roberto Benigni ait voulu voler la vedette, confie le délégué général du festival de Cannes. Il est comme cela. Il a d'ailleurs complètement improvisé. Il était vraiment content. Peut-être qu'il fait une blague dont, en effet, Theo Angelopoulos a pu souffrir un petit peu. Mais cela fait partie des grands moments."


La Vie est belle, une comédie qui se déroule dans un camp nazi, "a reposé la question de la représentation des camps d'extermination au cinéma, analyse Thierry Frémaux. Et, plus encore, puisque c'est le style Benigni, de la capacité, voire de l'impossibilité, de faire une comédie à partir d'un événement tragique." Pour le délégué général du festival de Cannes, "ce sont des choses un peu à surveiller. En tout cas, il faut veiller à ce que ces films ne masquent pas le réel et l'Histoire."

Scène du film "La Vie est belle" de Roberto Benigni, grand prix du festival de Cannes 1998. (CECCHI_GORI_GROUP / ANSA)

De La Grande bouffe à Ken Loach, en passant par les grands moments du cinéma italien, les films audacieux et les années à scandale, chaque jour, en attendant la cérémonie d'ouverture du 70e festival de Cannes, franceinfo raconte ces palmes qui ont marqué l'histoire du festival avec son délégué général, Thierry Frémaux, et Thierry Fiorile, spécialiste du cinéma à franceinfo. Chacun des 35 épisodes s'articule autour d’une thématique.

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