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Transportez-moi. Le métier d’astronaute fascine toujours autant

Le télescope spatial James Webb offre des images époustouflantes de l’univers. Il participe à mieux comprendre nos origines et donne envie à certains jeunes de voyager dans l'espace.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'Astronaute Jean-François Clervoy, à la Cité de l'Espace de Toulouse en 2016. (FRÉDÉRIC FLEUROT / FRANCE-BLEU OCCITANIE)

Pour vivre et travailler dans l’espace, c'est-à-dire faire partie du club très fermé des 546 astronautes actuels, il faut passer par des sélections extrêmement rigoureuses. Jean-François Clervoy est l'un d'entre eux : “Les astronautes à bord de la station spatiale internationale sont, à 70% de leur temps, des opérateurs d’instruments scientifiques. Il s’agit d’exploiter l’espace en l’utilisant comme un laboratoire de recherche.”

Et pour accéder à la station spatiale, l’agence spatiale européenne reçoit des milliers de candidatures ; elle en retient moins d’une dizaine. Au menu, des tests éprouvants comme celui de subir 10 fois la pesanteur dans la centrifugeuse, ou celui la chaise tournante auquel rares sont les candidats à résister au vomissement, des tests de résistance en altitude sans oxygène ou encore toute une batterie de tests psychotechniques.

Une sélection dans une ambiance L'Étoffe des Héros, même si on privilégie les aspects psychologiques, comme l'explique Jean-François Clervoy : “Au départ on ne connaissait pas grand chose aux vols dans l’espace, donc il y avait beaucoup de critères médicaux, physiologiques. Aujourd’hui il y a davantage de tests d’évaluation psychologique ou de psychomotricité qui démontrent que le candidat comprend rapidement des choses compliquées.”

De plus en plus de femmes

De fortes exigences concernant les qualités physiques, scientifiques, mais aussi relationnelles – surtout pour les vols de longue durée. On le voit en ce moment avec les Russes, Américains et Européens, qui malgré la guerre en Ukraine arrivent à vivre ensemble. Toutefois, si les astronautes ont la chance de partir, c’est grâce aux milliers d’ingénieurs de très haut niveau qui préparent les missions en amont. Des missions qui vont, comme pour l'aviation, s'ouvrir à un public plus large.

Néanmoins, l’accès à l’espace laisse peu de place aux femmes, ce que déplore Claudie Haigneré, astronaute elle aussi : “On est beaucoup dans les écoles, dans les universités, à combattre ces représentations de métiers masculins qui ne seraient pas ouverts aux femmes. L’objectif c’est de donner la possibilité d’envisager le “pourquoi pas moi ?”. Il est clair qu'une femme foulera le sol lunaire.” Demain la lune, après-demain mars, et pour les sceptiques, on peut affirmer qu’on ne pourrait plus vivre sans les innovations que l’espace a permises : télécommunications, médecine ou santé de la planète.

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