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Les transports sur grand écran

La 75e édition du festival de Cannes, du 17 au 28 mai, va attirer environ 80.000 visiteurs par jour. Et puisque le septième art nous fait voyager, nous revenons cette semaine sur les transports comme décors au cinéma.

Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les transports ont toujours été mis à l'honneur dans les décors de cinéma. (Illustration) (MARK WEBSTER / IMAGE SOURCE / GETTY IMAGES)

De Titanic à Taxi, en passant par le récent Boîte Noire, les transports servent souvent de décor ou de fil rouge au cinéma. D’ailleurs, le tout premier film réalisé par les frères Lumière mettait en scène un train à vapeur  qui arrivait en gare de la Ciotat. Les spectateurs ont été pris d’une peur panique, pensant que le train allait percer l’écran !

Aujourd’hui encore, le train est mis à l’honneur au cinéma : 400 tournages par an utilisent la SNCF, qui a même mis à disposition un TGV pour Mission impossible de Brian de Palma.  

Les acteurs de l’ombre

Mais derrière la caméra se cachent aussi les acteurs de l’ombre, d’une part avec les moyens logistiques importants nécessaires, et d’autre part, parce que les producteurs recherchent du matériel bien particulier. Heureusement, les collectionneurs de machines terrestres, maritimes ou encore aériennes leur viennent en aide. Par exemple, le musée Volant Salis dans l’Essonne, qui possède 70 avions en état de vol. 

Et les scénarios ne se projettent pas seulement dans les airs, mais aussi dans l’espace. Pour recréer les scènes d’apesanteur, à la place des effets spéciaux, certains font appel aux vols Zéro G. Jean-François Clervoy, astronaute, en charge des vols en apesanteur, explique :

“Dans des films comme 'Apollo 13' ou 'La Momie' avec Tom Cruise, les scènes en apesanteur sont réalisées dans des avions qui effectuent des vols paraboliques, aussi appelés des vols Zéro G, pendant lesquels on recrée la vraie apesanteur. Et puis, il y a aussi eu des scènes réellement  tournées dans l’espace. C’est le cas de certaines scènes d’un film russe qui a été tourné en septembre dernier, à bord de la Station spatiale internationale.”  

Le carrosse de Louis de Funès

Les passionnés de la mécanique ne sont pas les seuls à briller derrière l’écran. Pour les films se situant de l’Antiquité au XIXe siècle, les productions recherchent surtout des matériels et animaux d’attelages. Avec 600 films à son actif, Frédéric Hardy fournit les plus grands réalisateurs de cinéma depuis son écurie dans les Yvelines, des chars romains aux attelages civils, industriels ou militaires, en passant par les carrosses royaux. 

“On a toute la panoplie de ce qui était tiré par des chevaux ou des boeufs, depuis l’Antiquité jusqu’au début du XXe siècle”, affirme Frédéric Hardy, tout en montrant le carrosse utilisé dans La Folie des grandeurs avec Yves Montand et Louis de Funès, mais aussi ceux qui apparaissent dans Les Rois maudits de Josée Dayan ou Le Miracle des loups.

Si le numérique prend le pas sur les transports mécaniques (le dernier James Bond a entièrement modélisé une Lancia et une Aston Martin DBS et le dernier Top Gun, Maverick, utilise beaucoup d’effets spéciaux modernes), la traction animale et le transport à cheval ont encore de beaux jours devant eux, et les films historiques maintiennent notre patrimoine en faisant appel aux méthodes traditionnelles !

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