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Les transports de demain et les nouveaux métiers

Le transport est la cinquième activité économique en France, responsable de deux millions d’emplois. Toutefois, des milliers d’emplois dont beaucoup sont liés à l'automobile, sont menacés d’ici à 2035.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vue d'un drone suivant le trajet d'un poids lourd sur un pont traversant un lac, dans les Pyrénées. (Illustration) (ARTUR DEBAT / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Les motorisations électriques ne nécessitent quasiment plus d'entretien, donc moins de garagistes, les voitures autonomes vont réduire le nombre de chauffeurs, dont les taxis par exemple, ou encore les métiers liés aux carburants (comme les stations services). Il va donc falloir anticiper et proposer des alternatives, on parle de près de 4 millions d’emplois menacés en Europe.   

Jean-Baptiste Djebbari, ancien ministre des Transports, évoque également le défi de l’amélioration des conditions de travail des emplois les plus précaires : “Il y a eu un très grand développement des services de livraison à domicile pendant la crise du Covid, du fait des confinements et, à cette époque-là, il y a eu une très grande dérégulation du secteur, comme les sujets de réglementation, de sécurité, de formation et de représentation sociale.”  

Des emplois menacés 

La potentielle disparition de nombreux postes n’est pas sans rappeler l’apparition de l’informatique qui a supprimé des millions d’emplois dans les années 1980, notamment de sténodactylographes, mais en a généré d’autres en remplacement. Pour les transports, de nouveaux métiers, notamment concernant la production et la distribution d’énergies renouvelables, permettront de combler le déficit d’emploi.   

"Il faut vraiment se démarquer sur les sujets de véhicule électrique, véhicule hydrogène, connectivité des véhicules, et la production d’énergie, qui sont tous évidemment liés. Sur ces sujets, la France a énormément d’atouts et de compétences humaines.”  

Jean-Baptiste Djebbari, ancien ministre des Transports

à franceinfo

Les transports, une grande équipe de rugby ?  

Des avancées auxquelles on répond principalement par la formation et le recrutement. En attendant un demi-million de postes sont à pourvoir dans le secteur du  transport, notamment des chauffeurs routiers, un métier qu’on devra rendre plus attractif et mieux rémunéré.   

Pour Bertrand Piccard, président de la fondation Solar Impulse, le recrutement passe avant tout par la formation : Il faudrait introduire quelque chose qui existe déjà en Chine et en Suisse, mais peu en France : l’apprentissage. Il faut que l’on valorise les métiers manuels, parce qu’on en a fondamentalement besoin, et ce sont de beaux métiers.”  

D’autres métiers, comme ceux liés à l’aéronautique, sont aussi à réinvestir par le rêve, avec des avions plus respectueux de l’environnement. Si vous voulez devenir pilote, c’est le moment ! Et comme disait Saint-Exupéry : "Fais de ta vie un rêve, et de tes rêves, une réalité".   

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