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La neige pour le meilleur et pour le pire

La neige ravit tous les skieurs, nombreux en ce moment sur les pistes, mais elle peut poser des problèmes, comme on le voit actuellement en Amérique du Nord lorsqu’elle paralyse les transports, que ce soit sur la route, dans les airs ou en train.
Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (© J.Lardat la grande odyssée)

Pour le train, il existe en France un "plan grand froid" qui permet d’anticiper le mauvais temps

Des dizaines de chasse-neige ferroviaires sont répartis sur le territoire, ainsi que des lames qui raclent la glace des caténaires, ou encore les réchauffeurs d’aiguillage. Ce sont plus de 30.000 kilomètres qu’il faut surveiller en période d’hiver. De plus, lorsqu'ils se détachent, des blocs de glace accumulés sous les rames peuvent provoquer des dégâts considérables, notamment lors de croisements de trains. C’est pourquoi il est nécessaire de ralentir.

  (© sncf)

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Pour l’aérien, c’est encore plus problématique**

Un train, vous pouvez le ralentir ; l’avion, lui, ne pourrait même pas décoller avec de la neige accumulée sur ses ailes. C’est pourquoi on projette du liquide à base de glycol pour nettoyer et retarder le givrage. Mais il faut également traiter les pistes.

  (© adp)

Franck Goldnadel, Directeur de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, explique que ce sont plus de 200 kilomètres de voies de roulement à traiter. Ainsi, 150 personnes sont mobilisées autour des camions qui raclent, balaient, soufflent la neige et circulent en patrouille pour traiter les pistes en moins de 30 minutes pour ne pas bloquer le trafic.

Pour la route, contrairement aux idées reçues, il y a moins d’accidents en hiver qu’en été

Les gens prennent en effet moins leur voiture et roulent plus doucement. Pour les 2 roues on déplore 1 mort  par jour en hiver contre 5 en été. Le réseau routier français c’est plus d’un million de kilomètres, donc chaque collectivité a sa part de responsabilité pour, notamment, son dégivrage.

Ainsi en moyenne, un million et demi de tonnes de sel sont dispersées, ce qui n’est pas satisfaisant pour la biodiversité et les nappes phréatiques. Alors des projets émergent tels que des produits moins polluants, ou des revêtements de routes qui captent la chaleur du soleil en été, la stockent en sous-sol afin de la restituer l’hiver et faire fondre la glace proprement. Mais la mise au point va prendre du temps, et il faudra prendre en compte les coûts.

  

Un maximum de précautions sont donc prises pour nous rendre aux stations en toute sécurité, et une fois sur place la neige redevient notre alliée pour notre plus grand plaisir, pour l'économie locale, mais aussi pour l’industrie des remontées mécaniques.

 

François Bouvier, Vice-Président de la Société Poma près de Grenoble, nous explique que le savoir-faire français s’exporte, notamment à l’occasion des jeux olympiques d’hiver. Ainsi nous étions bien placés à Sotchi, tout comme les prochains jeux en Corée du Sud, puis en Chine.

Ecouter l'interview complète de François Bouvier

 

Depuis 80 ans, Poma équipe la plupart des stations dans le monde et sa capacité de transport est telle qu’elle véhicule l’équivalent de la population française toutes les 10 heures !

 

Cette semaine, la séquence insolite c'est le championnat de France des conducteurs d’engins de damage  qui aura lieu le mois prochain à Courchevel. Cet événement, parrainé par Luc Alphan, est un concours de précision au centimètre près sur des machines de neuf tonnes !  D’ailleurs, de plus en plus de stations vous offrent la possibilité de conduire ces drôles de machines à casser les bosses !

 

  (© courchevel)

Mon coup de cœur est pour un autre mode de transport : les traineaux à chiens . Depuis une dizaine d’années c’est un véritable engouement et on trouve pratiquement dans tous les massifs montagneux des professionnels qui proposent des randonnées avec ces animaux attachants qui vous font découvrir la nature avec encore plus d’émotion. Ces meneurs de chiens sont appelés des "Mushers", mot issu d'une compréhension erronée par les anglais du mot "marcheurs", ces canadiens qui utilisaient le chien de traineau comme moyen de déplacement.

 

  (© traineau-randonnées.com)

 

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