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Transition énergétique : le poids des énergies vertes

Le débat sur la transition énergétique est lancé aujourd'hui à Paris. Pendant six mois, tous les acteurs concernés vont plancher sur une société plus "sobre"... un pari jugé difficile, notamment en raison du coût des énergies vertes.
Article rédigé par franceinfo
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Au départ il y a l'engagement de campagne de François Hollande : réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité française au cours des 7 prochaines années. Ensuite, il y a le retard pris par la France dans son respect de la règle européenne des "3x20". A l'horizon 2020 : réaliser 20% d'économies d'énergies ; réduire de 20% nos émissions de gaz à effet de serre, et porter la part des énergies renouvelables à 20% de notre consommation d'énergie. De ces 3 objectifs, le plus problématique est celui des énergies renouvelables. Derrière renouvelable, il y a ce que l'on appelle l'énergie verte. Et là, rien n'est gagné. Aujourd'hui, environ les 2/3 de notre consommation sont d'origine fossile : gaz, charbon et pétrole, gros producteurs de CO2. Au cours des 7 dernières années, notre consommation de gaz a augmenté de 60%, celle de l'électricité de 20%. La solution est donc dans ce que l'on appelle le mix-énergétique... un subtil équilibre entre les différentes sources d'énergies.

C'est sur ce point que bloque le dossier ?

Oui en raison des coûts de production et d'achat. Le photovoltaïque (le solaire) se négocie aujourd'hui entre 250 et 430 euros le MWh ; l'éolien : 82 euros le MWh... quant à l'électricité dans sa version actuelle (donc avec le nucléaire) on est à 50 euros le MWh ! Ce qui coûte cher, c'est le transport de l'énergie à travers des infrastructures sophistiquées (le transport représente près de la moitié du montant de notre facture finale).

Concrètement, quel sera l'impact sur la facture des particuliers ?

Pour les 26 millions de foyers français conernés, en raison des facteurs que je viens d'évoquer, la CRE (la Commission de Régulation de l'Energie) estime que le prix de l'électricité devrait augmenter d'environ 30% à l'horizon 2016. Le recours au gaz de schiste permettra-t-il d'amortir ce mouvement ? Le sujet sera sur la table à partir d'aujourd'hui. Le Président de la CRE Philippe de Ladoucette ne peut être plus clair lorsqu'il dit que le coût de la transition énergétique sera porté par le consommateur et, qu'à ce titre, il convient de pratiquer la plus grande transparence. Sous entendu : chers lobbies, industriels ou écolos, ne jouez pas avec les mots car les faits seront toujours là pour vous ramener à la réalité.

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