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Semaine de la mode : un business taillé sur mesure

La semaine de la mode s’ouvre ce mardi à Paris, pour neuf jours. 92 défilés au total, une cinquantaine de présentations privées pour les clients fortunés. La France conserve sa position de capitale mondiale de la mode.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Fashion week à Milan © Maxppp)

Un rang acquis au XIXème siècle, et jalousement entretenu depuis. Au pays des Lumières, les projecteurs sont roi !

Paris fait aujourd’hui partie de ce que l’on a baptisé les ‘’Big Four’’, les ‘’Quatre Grands’’, avec Milan, Londres et New-York mais Paris garde le monopole de la haute couture.

C’est un précieux capital. Créateurs, journalistes et acheteurs affluent du monde entier. Comme les autres secteurs, le luxe joue l’internationalisation.

 

Vitrine de notre savoir-faire

 

La semaine de la mode, c’est aussi une source d’investissements et d’emplois. On estime de 6 à 7 milliards d’euros les retombées directes des différentes manifestations liées à la mode dans la capitale.

Jusqu’à 120/130.000 emplois par an… près de 170.000 si on inclut l’ensemble des métiers du luxe défendus aujourd’hui par le Comité Colbert.

Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, aimait à dire que "La mode est pour la France ce que les mines d'or du Pérou sont pour l'Espagne". Mais cela, c'était à l'époque...

 

Pendant cette semaine parisienne, tout est bien étudié pour maintenir le suspens et... la pression commerciale

 

Pour ce qui est des défilés, les premiers jours sont réservés aux marques prometteuses mais encore confidentielles, avant le bouquet final qui laisse la place aux Chanel, Dior et autres grandes enseignes.

Derrière ces grands noms se cache une flopée d'artisans et de PME spécialisées dans la confection, la couture, la broderie. Il existe aujourd’hui trois formations pour sélectionner les futures petites mains et doigts d’or : le traditionnel CAP, le BMA (Brevet des Métiers d’Art) et le DMA (le Diplôme des Métiers d’Art). Pour le stylisme, il faut viser le BTS. Autrement dit, un bac professionnel suffit pour tenter de pousser la grande porte.

 

‘’Capital’’, ‘’patrimoine’’… ce sont des mots très forts sur le plan économique. Sont-ils justifiés dans le cas de la mode ?

 

Nous sommes précisément dans le patrimoine immatériel !

Un article qui raconte une histoire, fait référence à un héritage culturel, joue la carte de la qualité. Des facteurs qu'utilisent de plus en plus d'entreprises pour faire face à la poussée de Hong-Kong, Singapour, Istanbul... des pays et des villes de tradition textile qui possèdent une myriade de petits ateliers et qui préparent les "fashion weeks", les semaines de la mode, de demain.

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