Salon aéronautique de Farnborough : ciel dégagé pour 20 ans
A vraie dire, la première journée du salon de Farnborough a été moins perturbée par le Brexit que par la pluie qui a cloué les avions au sol. Certains y verront peut-être un symbole.
Pour la première journée, le business a repris ses droits avec une première salve de commandes et les prévisions de marché à 20 ans. Chacun y est allé de ses pronostics et la bataille est féroce.
Traditionnel match Airbus / Boeing
Une constante : le marché est – et va rester – soutenu par la croissance du trafic, principalement en Asie et dans les pays émergents. La Chine sera bientôt le plus grand marché de l’aviation suivi par l’Inde avec la montée en puissance des classes moyennes.
Boeing évalue à environ 40.000 la demande d’avions neufs au cours des deux prochaines décennies (un marché de 5.300 milliards d'euros). Airbus, qui n’intègre pas les avions régionaux, évalue les besoins des compagnies internationales à 33.000 nouveaux avions pour environ 4.700 milliards d’euros et un trafic en hausse de 4,5 à 5%.
A court terme, qu’en est-il des commandes ?
Personne ne se plaint mais l’avantage semble revenir à Boeing. Le géant de Seattle, qui célèbre cette année son centenaire, a enregistré 276 commandes nettes depuis le début de l’année, contre 183 pour le rival Airbus.
L'avionneur européen qui mise désormais sur les services et la maintenance des appareils de ses clients. Un gros contrat en ce sens doit être annoncé mardi 12 juillet avec une compagnie brésilienne.
Donc, commandes plutôt modestes pour cette version 2016 de Farnborough mai le ciel est dégagé pour les prochaines années.
Le plus important est de maintenir la cadence de production. Une commande d’un A320 aujourd’hui, c’est une livraison au client dans 10 ans. En 2019, Airbus estime pouvoir fabriquer 60 A320 par mois… il va falloir cravacher.
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