Salarié et capital-risqueur
Le jeune ministre promet de réformer les dispositifs d'attribution d'actions gratuites et de bons de souscription destinés aux créateurs d'entreprises. En termes simples, il s'agit de mieux rémunérer la prise de risque et permettre aux salariés d'avoir un juste retour sur leur investissement avec, au bout de la chaîne, un impact positif sur le pouvoir d'achat.
Le gouvernement veut aussi réformer l'épargne salariale
L'épargne salariale c'est ce que versent certaines entreprises à leurs salariés sous forme de participation aux bénéfices. On parle aussi de primes d'intéressement. Ces sommes sont investies dans des fonds communs de placement et déblocables généralement au bout de cinq ans.
L'année dernière, l'épargne salariale a permis de mobiliser quelque 16 milliards d'euros mais seul un salarié sur 10 bénéficie de ce dispositif dans les entreprises de moins de 50 collaborateurs.
Epargne salariale ou actionnariat salarié, que choisir ?
Il faut voir les intérêts du salarié, mais aussi de l'entreprise. Le jeu doit être gagnant-gagnant, sinon cela n'a aucun intérêt. L'épargne salariale - la participation aux résultats - n'engage pas, ou peu, le salarié. Si l'entreprise est bénéficiaire, il en touche les dividendes. Tant mieux. Mais il n'y a pas la notion de responsabilité, contrairement à l'actionnariat salarié.
L’actionnariat salarié est, en quelque sorte, la voie royale puisqu'il permet d'accéder à la gestion stratégique de l'entreprise. Le salarié à qui le patron propose de devenir actionnaire se voit confier – en plus d'un retour sur bénéfices – une participation au Conseil d'administration. Pour l'employé c'est une implication plus forte et pour le patron c'est une pression permanente et visible.
C'est un intérêt évident pour la gouvernance de l'entreprise mais cela demande de prendre des risques, ce que l’on n’aime pas faire en France. En tous les cas, c'est certainement une des réponses à la crise du capitalisme que l'on traverse en ce moment.
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