Poursuite des réformes : et si François Hollande s'inspirait du FMI ?
La question est volontairement un tantinet provocatrice, mais on l'a bien vu : les sujets économiques et sociaux ont été abordés d’entrée de jeu, occupant pratiquement les quarante premières minutes de l’émission Débats citoyens sur France 2.
Pour cause. C’est ce terrain qui cristallise aujourd’hui la contestation et suscite toutes les attentes, en termes d'emplois, de pouvoir d’achat, de couverture sociale, etc…
Le fait est qu’il y a quelques jours, le Fonds monétaire international donnait ses prévisions de croissance, assorties de recommandations. On pense ce que l’on veut du FMI, mais sa principale analyse fait consensus. Face à l’extrême fragilité de la reprise, les Etats, dont la France, n’appliquent pas les bonnes réformes.
Que préconise le FMI ?
La réforme du travail avec une série de mesures dont la baisse des charges sociales pour les employeurs et pour les salariés ; favoriser le travail des femmes ; alléger l’impôt sur le deuxième salaire dans le couple ; faciliter l’ajustement du temps de travail et de la rémunération des salariés en fonction de l’activité des entreprises, etc…
Ces recommandations pourraient sonner comme une feuille de route pour François Hollande qui dira à la fin de l’année s’il est candidat pour 2017
François Hollande y a-t-il fait écho sur France 2 ?
Certains points sont déjà en marche, dont la loi Travail. Mais on voit que cette réforme s’évapore au futur et à mesure des mouvements de contestation. Hier soir, le François Hollande a déclaré que le texte ne serait pas retiré et qu’il pourrait subir des corrections ! Lesquelles ? Le président s’est bien gardé d’aller plus loin.
Le message des équipes de Christine Lagarde au FMI intervient au moment où le chef de l’Etat est accusé de casser la tirelire pour satisfaire sa base électorale sans proposer un véritable projet d’avenir. Réponse de l’intéressé : un quinquennat dure cinq ans et il y a encore un an avant l’échéance. "Je poursuivrai les réformes jusqu’au bout", a dit le président. Ce ne sont pas les pistes qui manquent.
Le plus difficile sera certainement de casser l’image de la gestion d’un pays qui avance désormais en roues libres, en attendant l’élection présidentielle.
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