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Le succès croissant des produits bio

Les agriculteurs bio défilaient mardi 17 mars un peu partout en France. Mobilisation pour réclamer des garanties sur l'avenir des aides qui leur sont versées afin qu'ils puissent se maintenir dans ce type de production. Ils ont obtenu gain de cause auprès du gouvernement. Il faut dire que la demande de produits bio est en constante progression.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Logo BIO © Fotolia)

Ce que l'on constate sur le marché français suit une tendance européenne de long terme. Au cours des quinze dernières années, les ventes de produits biologiques en Europe ont été multipliées par quatre alors que la production n'a fait que doubler, et les surfaces cultivables n’augmenter que de 10%.

Le chiffre d'affaires du secteur au niveau européen est estimé aujourd'hui à 20 milliards d'euros... c'est, grosso modo, l'équivalent d'un point de croissance du PIB français sur un an.

Le seul marché français s'élève aujourd'hui à 5 milliards d'euros et devrait approcher les 7 milliards à l'horizon 2018.

 

Il y a la production en amont et la distribution en aval. A quoi ressemble le paysage aujourd'hui ?

 

 

Un paysage très verdoyant, atomisé, avec une multitude d'enseignes qui représentent environ le quart du marché national de la distribution, le reste étant occupé par les grandes surfaces. 72% des consommateurs bio achètent dans les hypers et supermarchés.

Malgré tout, les enseignes de proximité fleurissent. A l'historique ‘’La Vie Claire’’, sont venues s'ajouter les ‘’Naturalia’’, ‘’BioC'bon’’, ‘’Les Nouveaux Robinson’’, l' ‘’Eau Vive’’, ‘’Satoriz’’, ‘’Naturéo’’ et puis le réseau ‘’Biocoop’’. La coopérative de onze groupements de producteurs agricoles affiche une belle santé : près de 3 millions et demi d'euros de bénéfice net en 2014 en hausse de 70% par rapport à 2013.

 

Les enseignes de proximité résistent face aux grandes surfaces malgré des prix supérieurs

 

C'est le reproche que l'on fait aux produits bio : très chers. Ils sont moins élevés en grande surface, mais le consommateur averti en revient au vieil adage selon lequel "on en a toujours pour son argent".

Des produits moins chers dans les hypers mais qui suscitent une vive attention chez les consommateurs comme les producteurs : ces prix toujours plus bas n'impactent-ils pas la qualité des produits, même garantis par des labels comme ‘’AB’’ ou ‘’Demeter’’ entre autres ? Des labels – en général – parfois suspectés d'assouplir le cahier des charges pour élargir l'estampille bio.

C'est une vraie tendance : le petit producteur de proximité et le réseau de distribution local redeviennent des valeurs sûres.

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