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La croissance économique revient en Europe

L’Europe en général, et la France en particulier, sont-elles bien sur la voie de la reprise économique ? Une fois n’est pas coutume, quelques bonnes nouvelles sont au programme.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L’inflexion positive européenne est due principalement à l’Allemagne et l’Espagne (ici, le siège de l'OCDE à Paris ) © Maxppp)

Les prévisionnistes n’ont jamais autant concordé en l'espace de quelques jours, laissant entendre que la reprise est à nos portes.

Certes, encore en ordre dispersé selon les pays et avec beaucoup de prudence, mais la tendance est là, et bien là selon Commission européenne, OCDE et Banque de France. Toutes les économies du Vieux Continent devraient renouer avec la croissance cette année pour la première fois depuis… 2007, depuis 8 ans donc (+1,7% pour l'Europe, +1,3 pour la zone euro attendus en 2014). Alors que chez les grands pays industrialisés – comme la Chine ou le Japon – c’est la stabilité qui prime, l’inflexion positive européenne est due principalement à l’Allemagne et l’Espagne. Madrid confirme ainsi son redressement après les nombreux efforts réalisés en matière budgétaire.

 

Qu’en est-il spécifiquement de la France ?

 

Les données sont toutes fraiches puisqu’elles ont été communiquées lundi 9 février : le secteur manufacturier (la production des biens de grande consommation courante) tire l’activité, ce qui devrait se traduire par une hausse du PIB de 0.4% au 1er trimestre selon la Banque de France. Pas assez pour casser la courbe du chômage, mais le signal est encourageant face à des prix en baisse dans le secteur des services et la stagnation de l’emploi dans cette branche qui est d’ordinaire plus dynamique.

 

La prudence reste de mise

 

Pour l’instant, cette petite croissance, nous allons la chercher avec les dents, aidés par la faiblesse de l’euro face au dollar, le niveau bas des taux d’intérêts et des prix du pétrole. Mais ces derniers sont en train de remonter (le baril de brut a repris 15% en une semaine). Ajoutons à cela le chômage persistant qui freine la consommation des ménages… les réformes en France qui ne vont pas assez vite selon l'OCDE... et puis l'Allemagne qui ne joue pas le jeu : ses exportations ont explosé l'année dernière (excédent commercial record proche de 220 milliards d'euros).

Quand un pays exporte plus qu'il n’importe et n’investit, il ne fait pas travailler ses petits voisins. Une nouvelle occasion de faire les gros yeux à nos amis d'outre Rhin.

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