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L'Hyperloop américain, un exemple pour la SNCF ?

Un premier test public de l’Hyperloop a eu lieu mercredi 11 mai aux Etats-Unis. Test réussi. L’Hyperloop est le projet américain de train supersonique tellement innovant que la SNCF s’y intéresse de très près
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le premier test public de l’Hyperloop aux Etats-Unis © Sipa)

Hyperloop est un train appelé à foncer à la vitesse de 1 200 km/h et qui permettrait de parcourir en trente minutes les quelques 600 kilomètres qui séparent Los Angeles de San Francisco.

Des navettes propulsées dans un tube sous vide qui évite le frottement avec l’air.  Mercredi, c'est un prototype beaucoup moins rapide qui a été testé, mais les essais se sont révélés très prometteurs.

Ce projet totalement fou est né de l’imagination du milliardaire américain Elon Musk, inventeur de la fusée récupérable (SpaceX), la voiture électrique Tesla, etc.

Pourquoi la SNCF s’intéresse à ce projet ?

La vitesse est le vieux rêve du ferroviaire. C’est peut-être aussi en souvenir de l’Aérotrain – imaginé en France dans les années 70 – et dont semble s’inspirer étrangement l’Hyperloop. A l’époque il s’agissait d’un train sur coussin d’air suivant un rail et propulsé par un réacteur d’avion… bruyant et peu écolo.

Le projet avait été abandonné.

La SNCF ne fait pas que s’intéresser au projet Hyperloop, elle y participe directement

Le groupe public a confirmé mercredi 11 mai avoir investi directement dans la start-up américaine qui développe le projet Hyperloop. On ne connaît pas le montant que la SNCF a mis sur la table mais elle fait partie des neuf investisseurs qui ont levé au total 80 millions d’euros.

Et à côté de l’abondement financier, il y a aussi échange de matière grise. La société d’ingénierie Systra (filiale de la SNCF et la RATP) va collaborer avec les équipes américaines.

Investissement polémique

On entend déjà des voix s'élever pour dire que la SNCF devrait plutôt s’intéresser à son réseau en France, et qu’elle a d’autres chats à fouetter au moment où les cheminots vont une nouvelle fois descendre dans la rue pour défendre leur statut.

Mais avec l’arrivée de la concurrence, la SNCF doit bouger. Elle travaille déjà avec Alstom sur le TGV du futur pour 2020.

Participer à Hyperloop, c’est surtout l’occasion pour l'opérateur français d'entrer de plein pied dans les technologies futures. Illustration parfaite du défi que doit relever le président de la SNCF, Guillaume Pepy : gérer l'héritage social de l'entreprise publique tout en préparant l’avenir.

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