L'écoute en ligne dope les ventes de l'industrie musicale
Il était temps que cela redémarre car après une chute vertigineuse du marché musical, tous supports confondus, ces dix dernières années, le secteur avait de quoi s’inquiéter.
Effectivement, ça repart… les chiffres 2015 publiés par l’IFPI (la Fédération internationale de l’industrie phonographique) montrent que l’an dernier, il s’est vendu pour 15 milliards de dollars (13 milliards d’euros) de musique et chansons, en hausse de 3,2% par rapport à 2014. C’est la première franche hausse depuis 1998 précisément.
Modes d’écoute différents
Aujourd’hui, la musique s’écoute en streaming, en flux, en direct, grâce à Weezer, Spotify, Google Play Music… ou via le téléchargement : on archive après avoir acheté sur iTunes, par exemple.
Cette musique dématérialisée représente aujourd’hui le segment le plus important de l’industrie musicale avec 45% du chiffre d’affaires du secteur. Les ventes physiques – CD et vinyles qui reviennent à la mode – sont passées en dessous de 40%
Un véritable business
La musique en ligne a révolutionné les méthodes de commerce et de promotion. On se souvient, il y a trois ans, de la chanteuse Beyoncé vendant sur iTunes (plateforme d’Apple) un de ses albums à plus d’un million d’exemplaires en six jours seulement grâce à la pub via réseaux sociaux. On parle littéralement de "vedettes numériques".
Mais ce monde rendu plus facile par l’immédiateté de la communication et des médias-supports ne peut être généralisé, d’où le malaise d’une partie du métier.
Cet aspect de la valorisation de la création musicale inquiète certains responsables du secteur musical
Ces acteurs tiennent à relativiser ce succès et, donc, les bons chiffres 2015. Ils estiment que la valorisation de la musique en ligne doit passer par la participation financière des plateformes payantes avec une meilleure rétribution des auteurs et des artistes.
Quid des sites gratuits accusés de casser le marché… jusqu’à 800 millions de personnes par mois écoutent de la musique sur Youtube qui reverse très peu d’argent au secteur, sans parler du piratage. C’est toute la question de reconnaissance de la "valeur" musique.
Internet n’a pas encore permis de régler ce problème et appelle certainement une meilleure régulation pour un système plus équitable. La Fédération internationale de l’industrie phonographique dit y réfléchir pour faire des propositions cette année.
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