L'économie, grande absente de l'intervention TV de François Hollande
Si l’on fait un décompte, sur les 2h10 qu'a duré l'émission, le chef de l’Etat ne se sera pas attardé plus d’un quart d’heure sur les sujets économiques.
Point de questions liées à la croissance, encore moins à la conjoncture, terrain miné.
En revanche, on ne pourra pas reprocher au chef de l’Etat d’avoir axé son propos sur l’emploi, préoccupation majeure, notamment des jeunes avec lesquels le président a échangé sur le plateau de l'émission. La forme a primé sur le fond avec l'évidente absence d'annonces particulières.
Elargissement de la prime d'activité
Rien de plus qu’annoncé par Manuel Valls début mars ! Le fait que cette prime bénéficie à l'avenir aux jeunes de moins de 25 ans contrairement à aujourd'hui, on le savait déjà. Une petite prime viendra compléter une ressource d'activité, généralement faible. Travailler sera donc plus rémunérateur que de rester chez soi avec un minimum social. Un mérite critiqué par l'opposition qui voit dans cette mesure un assistanat supplémentaire.
Un autre point évoqué hier concerne les indemnités de licenciement mais, là encore, prévu dans la loi Macron : il s'agit de fixer un barème pour encadrer le montant de ces indemnités versées par les prud'hommes. Mais un tel dispositif existe déjà et ne fonctionne pas.
On a retrouvé là un président soucieux de donner des gages aux entreprises tout en ménageant sa majorité.
Reste le travail parlementaire
Outre la loi Macron, le projet de loi Rebsamen relatif au dialogue social et à l'activité économique passe mercredi en Conseil des ministres. François Hollande s'est présenté hier en représentant de la politique gouvernementale et guère plus.
Enfin, un mot a été prononcé : ‘redéploiement’ des moyens financiers. Très ambigu, trop vague, aucun détail dans le contexte budgétaire tendu du moment. Ce mot pourrait peser lourd et jeter une ombre sur une opération de communication qui se voulait pourtant légère par un jour de grand soleil.
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