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Investissez pour relancer l'économie !

‘’Si d’ici trois à six mois la situation ne s’est pas inversée, ce sera foutu’’. Malgré le démenti de Matignon, la déclaration prêtée à Manuel Valls par le journal Le Monde sonne comme un constat d’échec. Il existe pourtant encore des raisons d’espérer.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (François Hollande, ses ministres et des entrepreneurs lors des Assises de l'investissement le 15 septembre 2014 © MaxPPP)

Le vrai débat porte sur les moyens existants pour relancer l’économie. Entre les reports successifs de nos objectifs budgétaires, le chômage galopant et les admonestations répétées de la Commission européenne, le gouvernement n'a plus le choix. D’ailleurs, l'OCDE, l'organisation de coopération et de développement économiques,  l'a rappelé hier : l'Europe dans son ensemble, et la France en particulier, souffrent d'une croissance anémique. La machine est grippée mais il existe un dégrippant, il a pour nom : investissement !

Trop d'épargne  

 

Quelque 250 décideurs économiques étaient réunis à l'Elysée hier pour explorer les pistes. Elles sont nombreuses. L’objectif principal est de regonfler les fonds propres des entreprises. Chaque année, 60 000 PME-PMI - dont on connaît le rôle essentiel dans la création d'emplois - mettent la clef sous la porte faute de trésorerie.

Pour investir, les entreprises s'endettent. Pendant ce temps, nous sommes avec l'Allemagne un des pays où le taux d'épargne est le plus élevé d'Europe. Les Français épargnent environ 16% de leurs revenus disponibles, soit 12 000 milliards d'euros, placés pour l'essentiel dans la pierre bien rassurante. Idem pour l'assurance-vie : 1 500 milliards d'euros placés dans des

obligations d'Etat et trop peu dans les entreprises.

 

"Euro-croissance" et "vie-génération"

Comment bouger les lignes ?  Très simple : réorienter l'épargne vers le financement de long terme. Jouer avec les taux de rémunération de certains produits comme le Livret A et l'assurance-vie, créer de nouveaux contrats. Bientôt, nous entendrons parler d'"euro-croissance" ou de "vie-génération", deux produits d'épargne que Bercy est en train de peaufiner.

Certains dénonceront le recours au "grand capital" alors qu'il s'agit simplement d'une réforme de bon sens que nous aurions dû amorcer il y a déjà bien longtemps. Mais les regrets sont inutiles.

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