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France - Algérie, un partenariat économique donnant-donnant

Retour sur la visite de Manuel Valls en Algérie ce week-end. Visite polémique après le refus des autorités algériennes d'accréditer des journalistes français. Le Premier ministre a rappelé que Paris entendait redevenir le premier partenaire commercial de l'Algérie
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Manuel Valls Premier ministe français et Abdelmalek Sellal Premier ministre aklgérien, le 10 avril 2016 © SIPA PRESS)

La place de premier partenaire commercial de l’Algérie a été prise à la France par la Chine l’année dernière. En 2015 la Chine est en effet devenue premier partenaire commercial de l’Algérie avec plus de 15% des échanges. La France est désormais deuxième avec 10% des échanges (-2% par rapport à 2012).

La France reste néanmoins le premier investisseur étranger dans le pays – hors hydrocarbures. Le commerce extérieur algérien et la consommation intérieure sont pénalisés par la chute des cours du pétrole.

 

Sur le plan strictement économique, Manuel Valls veut ranimer la flamme

 

L’ancien ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s’y était déjà employé dès son arrivée au Quai d'Orsay avec le concept de diplomatie économique,  concept repris par son successeur Jean-Marc Ayrault sous la dénomination de "développement international".

Un concept qui prend tout son sens quand on connaît le potentiel qu'offre cette région d'Afrique et son appétit de développement après les soulèvements populaires des printemps arabe. Algérie, Maroc, Tunisie. Après la transition démocratique, qu'il convient d'entretenir et de faire fructifier, ces pays connaissent aujourd'hui des taux de croissance pour le moins enviables, entre 3 et plus de 4%. A l'avenir, cette croissance sera très dépendante des conditions de stabilité interne sur les plans politique, économique et sociaux.

 

Partenariats possibles, et existants, entre les deux pays

 

La visite de Manuel Valls a permis la signature hier d’un pacte d’actionnaires pour l’agrandissement d’une usine de matériel ferroviaire Alstom. Une usine inaugurée l’année dernière fournit déjà des tramways et en 2019 une centaine de trains seront livrés pour le marché local, avec à la clef la création de 270 emplois directs sur place, en plus des 240 déjà existants. Plusieurs projets sont en route comme une usine de production automobile pour PSA, mais aussi AirLiquide, les huiles Lesieurs, etc.

 

Sur le plan économique, mais aussi et surtout social

 

Deux axes principaux qui appellent le renforcement de la coopération entre les deux rives de la Méditerranée. L'idée principale est d'aider ces pays à intégrer des pans entiers de la population jusqu'à présent laissée sur le bord de la route, essentiellement les jeunes. Aider à la résilience : la capacité d'une Nation à rebondir après les épreuves.

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