Les questions économiques et sociales ont occupé au total1h30 sur les 2h50 de l’émission. Cela montre l’intérêt des deux candidats pources questions, en phase d'ailleurs avec les attentes des français. Sur le planéconomique toujours, les deux protagonistes ont échangé beaucoup plus sur lefond que lors du débat Royal / Sarkozy en 2007... hier soir, l’ensemble était debien meilleur niveau. Par contre, un regret : le manque de pédagogie évidentavec une logorée de chiffres au cœur de la bagarre, au risque de noyer lepoissonLa traditionnelle querelle des chiffres... des chiffrescontradictoires. Chômage, impact de la TVA sociale, déficits publics, tauxd’encadrement dans l’éducation nationale pour lesquels on est allé jusqu’àinvoquer les chiffres de l’OCDE... bien loin des préoccupations concrètes desFrançais comme le pouvoir d’achat, grande absente de ce débat, tout comme lesquestions européennes trop vite éludées. Sur le fond, que ce soit sur la detteou les déficits commerciaux, la vérité chiffrée se trouve entre les deux. Doncéchange trop fastidieux sur ce point... en revanche : bien joué pour le candidat socialiste qui a privé sonadversaire UMP de mettre en avant les réformes qu’il a pourtant réaliséesdepuis 2007 : les retraites, l’université, l’extension du crédit impôtrecherche, le statut de l’auto-entrepreneur notamment.Et au rayon des nouveautés ? Rien ! Mais ce n’était pas l’objectif. Le but d’undébat organisé à quatre jours d’un scrutin n’est pas d’annoncer de nouvellesmesures qui engagent les finances d’un pays.Donc sur ces questions économiques, voyez-vous ungagnant au final ? Prime de la détermination dans la stature présidentielle àFrançois Hollande… c'est incontestable... même si le candidat socialisten’avait pas répondre sur son bilan économique puisque vierge de tout exercicedu pouvoir. Du coup, prime de l’expérience à Nicolas Sarkozy qui est arrivéhier soir avec un bilan mais surtout, privilège de la place, un plan d’actions’inscrivant dans la continuité. Donc à part les prises de bec chiffrées, riende nouveau sous le soleil… chacun aurait mérité d'entrer plus dansl'explication de texte... l’occasion pour François Hollande, par exemple, depréciser sa pensée sur les moyens qu’il souhaite donner aux entreprises pourinnover et rendre les facteurs de production moins chers (le capital et letravail). Il en va de notre compétitivité… cette compétitivité dont le favorides sondages aura besoin pour relancer l’économie, comme il souhaite le faire,s’il est élu dimanche soir.