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Et si les dépenses culturelles dopaient la croissance ?

L'argent débloqué par l'État pour la culture est bien souvent considéré comme un fardeau pour les finances publiques. Mais une étude menée par l'institut de conjoncture allemand IFO bat en brèche quelques idées reçues.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Fotolia)

IFO a pris en considération plusieurs institutions dont les opéras. Conclusion : oui, culture et développement économique font bon ménage. L'effet est même positif sur le long terme.

Pour une raison toute simple. Sans entrer dans la litanie des chiffres et des pourcentages, les spectacles d'art lyrique attirent les travailleurs hautement qualifiés dans les villes qui investissent en matière culturelle, et leurs revenus plus élevés que la moyenne se répercutent sur l'ensemble des écosystèmes régionaux, en permettant de développer ou entretenir des secteurs périphériques.

 

L’Allemagne peut-elle réellement servir d'exemple ?

 

L'Allemagne est un des pays qui comptent le plus d'opéras. 83 structures sont financées par de l'argent public outre-Rhin contre une petite douzaine pour la France et la Grande-Bretagne.

Mais dans l'absolu, les résultats de cette étude sont un argument clé en faveur des subventions culturelles et apportent de l'eau au moulin des défenseurs de budgets ambitieux.

Pour ce qui est de la France, selon deux rapports – l'un rédigé par l'Inspection générale des Finances, un autre signé par les économistes indépendants Françoise Benhamou et David Thesmar –, sur l'année de référence 2011, le secteur culturel a généré dans l'hexagone près de 60 milliards d'euros de valeur ajoutée, soit environ 3% du PIB (la richesse nationale produite). Il y a le spectacle vivant mais aussi l'image, le son, les musées, les bibliothèques, etc...

 

Donc, en France aussi, il y a des points de rencontre entre culture et économie

 

Malheureusement, très peu d'études empiriques ont été menées et ces points de rencontre sont peu présents dans les analyses des experts et dans les politiques publiques.

Nous manquons de bases de données détaillées et d'éléments pour mieux comprendre la disposition de chaque foyer, de chacun d'entre nous, à payer pour voir et entendre, bref pour se cultiver.

Ce qui serait très utile pour évaluer et réformer les systèmes de financement publics. Cela éviterait bien des querelles idéologiques autour de la question. Utile pour l'Etat, les collectivités locales... pour l'économie en général, mais aussi pour renforcer les liens sociaux. L'un ne va pas sans l'autre.

 

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