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Croissance : l'objectif de 0,5% en 2012 est-il acquis ?

La croissance sera-t-elle au rendez-vous pour 2012 ? Dans quel contexte les candidats à La présidentielle vont-il mener campagne ? On a appris hier que la France n'était pas entrée en récession en fin d'année dernière. Cela donne espoir au gouvernement : selon le Premier ministre François Fillon, "la perspective d'atteindre 0,5% de croissance en 2012 est acquise". Cela ne semble pourtant pas évident.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Le candidat Sarkozy
a promis hier une France forte...Le candidat
Hollande table lui aussi sur 0.5 % de croissance en 2012.Mais rien n'est
plus fragile. Il y a des signes inquiétants. Et notre économie va devoir faire
avec deux faiblesses cette année.  La consommation
d'abord. Elle pourrait ralentir. Or, c'est ce qui fait l'essentiel de notre
croissance. Les prix de l'énergie devraient continuer à grimper, on s'attend
même à une baisse du pouvoir d'achat avant l'été -c'est en tout cas ce que prévoit
l'INSEE. Et tout cela risque de freiner les dépenses des ménages. Et puis seconde
faiblesse, nos voisins ont un ralentissement en fin d'année : l'Allemagne
mais aussi l'Italie, qui elle est entrée en récession...  Ce sont nos premiers partenaires commerciaux.
La France risque donc d'être touchée à son tour par ce ralentissement. On l'a compris, le
début d'année s'annonce morose. Pour atteindre 0,5% de croissance sur
l'ensemble de 2012, il faudra compter sur un sursaut, une reprise de l'activité
à partir de l'été prochain.

 Quel impact cela
aura-t-il sur les choix politiques, sur les premiers mois du nouveau président

 Le chemin sera
étroit pour celui qui sera élu en mai. Pour parvenir à 0,5% de croissance,
c'est au 2ème semestre qu'il faudra soutenir l'activité. Or, on ne sait pas
quel sera l'impact de certaines mesures : par exemple de la TVA sociale
qui doit entrer en vigueur au 1er octobre. Surtout, c'est précisément
au moment où il faudra éviter d'étouffer la reprise, après l'été, que le
nouveau président sera tenté peut-être de faire l'inverse : de donner un
nouveau tour de vis et prendre de nouvelles mesures de rigueur pour tenir
l'objectif de réduction du déficit de la France.

 

 

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