Commerce en ligne, le rebond
Sur les trois premiers mois de l’année, le commerce sur Internet a connu une nouvelle progression à deux chiffres avec des ventes en hausse de près de 14% en valeur. 15 milliards 200 millions d’euros (2 milliards de plus que l’an dernier à la même époque), avec, somme toute, un panier moyen en baisse pour les 35 millions de consommateurs français en ligne : 79 euros. Une évolution normale puisque les achats sur la toile deviennent réguliers. Nous consommons plus mais par petites touches successives. Ce volume d’affaires sur le premier trimestre a représenté 25 transactions par secondes... mieux que les traders à la bourse.
Progression constante ou redémarrage ?
L’activité avait un peu ralenti en 2014 mais elle repart. Cela s’explique entre autres par l’augmentation du nombre de sites marchands. Plus de magasins en ligne, c’est une offre supérieure, donc plus de clients et plus d'actes d'achats. La France compte aujourd’hui un peu plus de 164.000 de sites marchands contre 14.000 il y a dix ans. Ce qui rend les e-commerçants optimistes pour 2015 et après. Ils prévoient une meilleure rentabilité et des investissements, notamment pour se développer à l’international.
Conséquences pour les magasins traditionnels
D’ici 2020, les ventes sur internet devraient entraîner, au mieux la transformation, au pire la disparition, de près de 2 millions de mètres carrés de surface commerciale, soit environ 10% de l'espace existant aujourd'hui. Mais il faut plus le voir comme autant d'opportunités de mutation. Des pur players (opérateurs présents uniquement sur internet) ouvrent des boutiques dans les centre-ville pour se rapprocher de la clientèle et mieux la conseiller.
Des enseignes traditionnelles se sont adaptées. Darty et la Fnac ont été contraintes de modifier leur périmètre financier pour investir et muter rapidement. D'autres, comme Virgin et Surcouf (pour l'informatique) n’ont pas su négocier le virage et transformer à temps leur modèle économique. La destruction créatrice, concept défini par l’économiste austro-américain Joseph Schumpeter au XIXe siècle, prend ici tout son sens.
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