Cigarette électronique : la Seïta met le paquet
Je me garderai bien de me prononcer sur le plan sanitaire ou l'impact sur les adolescents non fumeurs qui découvrent certaines sensations qui ne sont pas forcément du goût des parents.
Sur le plan commercial, le groupe Impérial Tobacco (maison mère de la Seïta) a décidé de prendre le pli dans un marché du tabac traditionnel en baisse constante (-8% en 2013 ; -5,5% l'an dernier).
La vapoteuse est devenue incontournable pour maintenir la rentabilité.
Le groupe a misé sur la recherche et le marketing
Sur le design aussi. La J-A-I – ou Jaï, pour faire plus branché – a la taille d'une cigarette classique avec un bout lumineux. Elle sera vendue 19 euros avec son kit en forme de briquet.
Cette nouvelle vapoteuse a été conçue par Fontem Ventures, la filiale innovation du britannique Imperial Tobacco.
Qu'a fait ce dernier en 2013 ? Il a racheté la société Dragonite fondée par Hon Lik, le célèbre inventeur chinois de la cigarette électronique. C'est à dire que ce génial Monsieur – le Géo trouve-tout de la pipette – est désormais salarié du groupe mondial de tabac... il a même été nommé administrateur. Autant dire qu'il ne risque pas de vendre ses services à la concurrence.
Que représente le marché de la cigarette électronique aujourd'hui ?
En France, c'est un marché de 400 millions d'euros annuels. Avec sa vapoteuse, Seita Imperial Tobacco en vise 10% à travers 14.000 buralistes sur les 28.000 que compte la France.
Des débitants de tabac qui se frottent les mains puisqu'ils auront l'exclusivité de la distribution et la Seita leur promet une marge supérieure à celle réalisée sur la vente de paquets de cigarettes.
Enfin les buralistes y verront une occasion de fidéliser leur clientèle : les études montrent que 70% des vapoteurs continuent de fumer en parallèle. Rien n'est laissé au hasard... sur le plan commercial j'entends.
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