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CAC 40 : les investisseurs étrangers détrônent les fonds français

On parle souvent de la perte d’attractivité de la France. Visiblement, le CAC 40 ne connaît pas le french bashing !
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (CAC 40 © Maxppp)

40 c’est le nombre d'entreprises cotées à la bourse de Paris. Les 40 plus grandes entreprises présentes au CAC qui veut dire ‘’Cotation Assistée en Continu’’. Le capital de ces groupes est détenu majoritairement par des actionnaires étrangers – retraités américains, britanniques ou norvégiens. Le mouvement s’accentue si l’on en croit une étude récemment menée par Opinion-Way pour le quotidien Les Echos.

 

Que retenir principalement de cette enquête ?

 

On retiendra de cette enquête qu’il y a de moins en moins de cohabitation entre les fonds d’investissements français et étrangers. Les uns et les autres pourraient progresser en même temps. Et bien non ! La tendance se confirme : le CAC est de moins en moins français. Les fonds tricolores ne représentent plus qu’un quart du total du capital des entreprises cotées à la bourse de Paris. Nous sommes passés d’environ 34% en 2011 à 25% en 2013. Une baisse de neuf points, alors que le marché a progressé sur la même période.

 

Qui sont ces investisseurs internationaux qui grignotent nos entreprises ?

 

Il y a les sociétés de gestion géantes. L’américain Black Rock (4.300 milliards de dollars d’actifs, 3.500 milliards d’euros, soit près de deux fois la richesse produite par la France sur une année). Black Rock possède 8% de Vinci, 10% de St Gobain ou Legrand. Le Massachussets Financial Service qui pèse plus de 10% dans Pernod-Ricard ou Danone. Et puis à côté, il y a donc les fonds de pension : le fonds norvégien, désormais plus gros investisseur dans le CAC avec 20 milliards d’euros de participations dans une myriade d’entreprises. Pas plus de 3% à chaque fois mais une présence diversifiée.

 

Pourquoi les fonds français désertent les entreprises françaises ?

 

C’est l’effet de l’internationalisation grandissante des groupes du CAC 40. C’est la preuve qu’il n’existe pas aujourd’hui de fonds d’investissement français. Conséquence : les fonds anglo-saxons sont désormais plus forts pour imposer leur loi en matière de rémunération des actionnaires et de versement des dividendes. 

Solution pour que les investisseurs français reviennent ? Déployer l’épargne populaire comme le proposent des plateformes comme Euronext avec Alternext. Des tas de PME et d’ETI (entreprises de taille intermédiaire) attendent des financements. Elles le méritent car ce sont elles qui créent le plus d’emplois aujourd’hui en France.

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