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Brexit : l'Europe a un mois pour sauver son projet

L’Autriche et la Grande-Bretagne attirent tous les regards ce lundi 23 mai. L’Autriche, dans l'attente des résultats de l'élection présidentielle, et la Grande-Bretagne où le referendum sur le Brexit – la sortie ou non du Royaume-Uni de l’Europe – aura lieu dans un mois, jour pour jour. Le sujet inquiète bien au-delà de nos frontières
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (illustration prétexte © Gettimages)

C’est peu dire que l’Europe est mise à rude épreuve. Le G7 s’en est préoccupé à la veille du week-end. Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des sept pays les plus industrialisés, réunis au Japon, ont souligné les dangers d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’UE. Ils estiment qu'un Brexit ne ferait que renforcer l’instabilité économique mondiale au moment où les incertitudes se multiplient un peu partout sur la planète, entre afflux de réfugiés, risques terroriste et autres conflits géopolitiques

 

Où en est l’opinion britannique, un mois avant le referendum prévu le 23 juin ?

 

Les sondages ne donnent pas le Brexit gagnant, mais le point de bascule est près de la ligne jaune et les dernières semaines de campagne vont être décisives. Surtout dans le camp patronal. C’est d’ailleurs ce qui est le plus surprenant car les entreprises – l’économie britannique au sens large – auraient beaucoup à perdre d’une sortie de l’UE.

37 % des patrons membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie comptent voter NON au maintien du RU dans l’UE… en janvier, ils étaient 30%. Donc, même s’il reste minoritaire, le camp du OUI grandit... sauf chez les financiers de la City, la place forte des marchés anglo-saxons.

 

Autriche, Grande-Bretagne… deux nouveaux coups de boutoir dans le projet européen

 

C’est la concrétisation d’une alerte qui monte depuis des années et nous entrons dans la phase concrète de l’expression du ras le bol. Il y a vraiment un gros malaise dans la communauté internationale. Une nouvelle réunion du G7 est d'ailleurs prévue à la fin de cette semaine. Le modèle de développement économique de l’Europe sera déposé clairement sur la table. Cette Europe libérale que critique violemment le réalisateur Ken Loach dans son film Moi, Daniel Blake qui a reçu la Palme d'Or à Cannes dimanche soir. Juste un mois avant le référendum sur le Brexit... tout un symbole.

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