Cet article date de plus de huit ans.

Air France-KLM, on connaît le futur patron

Il s'appelle Jean-Marc Janaillac et deviendra président directeur général d'Air France-KLM le 1er août prochain. Le conseil d'administration de la compagnie a tranché lors d'une réunion exceptionnelle dimanche soir. Jean-Marc Janaillac est présenté comme l'homme de la situation
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Jean-Marc Janaillac, le 23 mars 2016 © Maxppp)

Exit Guillaume Pépy de la SNCF ou Jean-François Cirelli, ex- GDF-SUEZ, dont les noms circulaient. Ca sera finalement l’actuel patron de Transdev,  une multinationale française du transport qui a fusionné avec Veolia Transport en 2013. Transdev connu notamment pour les bus Isilines, les services de voyages par cars nés de la loi Macron.

A la tête du groupe franco-néerlandais, Jean-Marc Janaillac succèdera à Alexandre de Juniac qui a annoncé son départ pour fin juillet, et roulera en tandem avec Frédéric Gagey confirmé au poste de patron de l’entité Air France.

Homme de métier

Jean-Marc Janaillac est un homme du sérail. Il a redressé Transdev après avoir présidé aux destinées de la compagnie aérienne AOM et de RATP Développement.

Agé de 63 ans, c'est est un proche du président de la République François Hollande. Ils ont fait HEC ensemble et sont issus de la même promotion de l’ENA (promo Voltaire). Mais c’est son profil de redresseur d’entreprises en difficulté et de patron social - et non sa proximité avec le chef de l’Etat - qui a conduit officiellement à ce choix.

 

Patron "social"… Air France en a bien besoin

Le sujet revient sur le devant de la scène ce lundi 2 mai avec le projet d’accord "Perform 2020". Ce plan est destiné à accroître la compétitivité du groupe. Il avait été soumis aux pilotes il y a trois semaines et ouvert à la signature jusqu’à ce lundi 2 mai. Sauf très improbable retournement de situation, l'accord sera caduc ce lundi, ce qui ne serait pas forcément un échec pour la direction. En effet, la non adoption du texte permettrait aux dirigeants de la compagnie de passer en force et, du même coup, d’appliquer d’autres mesures de productivité approuvées par les pilotes dans un précédent accord mais pas qui n’étaient pas entrées en application en raison d’un conflit entre le SNPL (principal syndicat de pilotes) et la direction.

 

Autant dire que la situation reste tendue

La direction est particulièrement attendue sur son attitude avec les pilotes dans les négociations de  "Perform 2020" avec les personnels au sol et navigants (hôtesses et stewards). Ces derniers ont en effet accompli tout ce qui leur était demandé dans le précédent plan, contrairement aux pilotes.

Pour rappel : "Perform 2020" propose de baisser la rémunération de l’heure de vol et d’augmenter le temps de travail ; embauche de près de 4.000 pilotes à fin 2020… mesures jugées inacceptables par le SNPL.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.