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Tout euro, tout éco. L'Europe veut avoir l'oeil sur les robots

L’intelligence artificielle et surtout les robots vont de plus en plus nous remplacer dans nos emplois. Un bouleversement dont se préocupe le Parlement , s’il n’est pas déjà trop tard...

Article rédigé par franceinfo, Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Robot Nao qui vient en aide aux personnes âgées. (JOHN THYS / AFP)

Un rapport du Parlement européen, rendu public cette semaine, se penche sur la nécessité de légiférer et encadrer l’intelligence artificielle des robots.

Il y a déjà 12 millions de robots dans le monde

Nestlé en a déjà embauché un millier pour vendre des capsules et des machines à café au Japon, un robot siège déjà au conseil d’administration d’une entreprise de Hong-Kong pour évaluer les projets, il a même le droit de vote, et Nao, le robot blanc qui parle, a déjà été mobilisé par Darty comme démonstrateur. En France, on compte déjà 122 robots pour 10 000 salariés mais nous ne sommes pas les champions. Comme au foot, en Europe à la fin c’est l’Allemagne qui gagne avec 300 robots pour 10 000 salariés. Le pays en fabrique 20 000 par an soit 7 fois plus que nous et dans le top 5 mondial, le seul leader européen pour l’instant, c’est l’Allemagne,  mais dans un marché en hausse de 7 %par an, ça va changer très vite. D’où l’inquiétude de l’Europe.

Des robots dans tous les secteurs  

Les robots mais aussi, les drones, les imprimantes 3D, les objets connectés seront demain partout, comme ils le sont déjà par exemple, dans les centres d’appel. Cela va toucher tous les domaines y compris chez les profs, les journalistes, et les professions intellectuelles, eh oui ! Pour ne pas rater le coche, la France a mis en place un plan d’investissements de 80 milliards pour l’innovation. Le marché représente aujourd’hui 17 milliards, dans 5 ans il devrait atteindre les 200 milliards. Pour mieux encadrer cette mutation, cette robolution, le Parlement européen fait des propositions en matière d’éthique, de propriété intellectuelle, de protection des données mais aussi de sécurité et de responsabilité, comme par exemple pour les véhicules sans chauffeurs auxquels le secteur des assurances se prépare déjà. L’objectif c’est d’aboutir à une directive, une loi européenne qui encadre ces recours à l’intelligence artificielle.  

La fin du travail ?

Ces machines ne doivent pas nous gouverner, dit le Parlement européen qui veut encadrer ces pratiques. En revanche, nous faire rentrer à la maison, c’est probable car d’ici à 2025 en France, 3 millions d’emplois pourraient être détruits. Cette 4ème révolution industrielle devrait surtout supprimer les tâches répétitives et selon l’Institut français de la robotique, autour un robot, il se crée quand même 2 à 3 emplois plutôt orientés vers les TIC, les technologies de l’information et de la communication, secteur plus que prometteur. Ce sont d’ailleurs les pays à l’industrie florissante, comme le Japon, la Corée du Sud, les Etats- Unis et l’Allemagne qui sont à la pointe du secteur. Néanmoins, selon les spécialistes, il y a bien un risque d’explosion du chômage. On ne travaillerait plus que 4 à 5 heures par jour. D’où la nécessité d’un revenu universel, pour tous sans lien avec l’emploi. Du coup, l’homme deviendrait un oisif et le robot, celui qui travaille à sa place, comme l’indique d’ailleurs très justement son nom issu du russe, robota, travail.  

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