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Le retour de la crise grecque

La Grèce négocie à n’en plus finir avec ses créanciers pour obtenir une nouvelle tranche de son troisième plan d’aide décidé en juillet dernier. Avec des dissensions entre la Grèce, l’Union Européenne et le Fonds monétaire international.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (photo d'illustration © Maxppp)

Il y a du tirage au point que le premier ministre Alexis Tsipras a demandé cette semaine la convocation d’un sommet européen pour mettre fin au blocage. Demande relayée par le président de l’Union européenne, le polonais Donald Tusk qui veut une réunion de l’Eurogroup au plus vite. Il devait se tenir cette semaine et a été repoussé sine die .

La Grèce doit recevoir 86 milliards d’euros du troisième plan d’aide décidé en juillet. Athènes qui doit rembourser près de 4 millions d’euros de créances précédentes n’a reçu pour l’instant que 26 milliards en contrepartie de réformes que le gouvernement a fait passer en force. Elles auraient dues déjà être validées par les européens et le FMI mais ne le sont toujours pas.

On ne sait pas trop à quoi il joue, soit à pousser à la renégociation de la dette grecque qui atteint 180 % du PIB, autrement dit deux fois ce que le pays produit, soit à se retirer de tous les plans de sauvetage. Toujours est-il que le Fonds monétaire veut une nouvelle réforme des retraites qui ont déjà baissé d’un tiers depuis 2010 et en rajoute une couche en demandant plus de flexibilité sur le marché du travail, notamment la suppression de garanties qui protègent l’emploi du privé.

Oui et non, Athènes doit rembourser 2 milliards 3 à la BCE en juillet. Elle peut en trouver jusqu’à 4 auprès de ses administrations mais si le FMI et l’Europe jouent le bras de fer, avec Athènes au milieu, on n’est pas à l’abri d’un nouveau psychodrame comme celui que l’on a connu l’été dernier. Que le fardeau de la dette pèse moins sur les épaules d’Athènes n’est pas du tout certain, surtout avec l’opposition catégorique de l’Allemagne.

Que le FMI parvienne à ses fins ou se retire du jeu, on verra, la seule certitude dans cette affaire c’est que tous les efforts d’Athènes semblent ne jamais contenter des créanciers qui au-dessus de sa tête jouent à des jeux qui dépassent le pays avec une crise n’en finit pas d’écraser des citoyens, une question des réfugiés de plus en plus lourde à gérer et la perspective du Brexit qui rend les européens nerveux. 

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