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Yves Jégo: "Je sais quel candidat je ne soutiens pas, c'est déjà un progrès"

Yves Jégo est un homme politique. Il a été ministre délégué à l'Outre-Mer sous Nicolas Sarkozy. Le vice-président du parti radical répond à Philippe Vandel dans Tout et son contraire. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Vandel
Radio France
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Temps de lecture : 3 min
Yves Jego pendant les assises du produire en France, en septembre 2016. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Yves Jégo est un homme politique difficile à situer. Il a démaré au RPR. Il a ensuite été secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer, de mars 2008 à juin 2009, sous Nicolas Sarkozy. Il est aussi vice-président du parti radical et ancien président par intérim de l'UDI. A la primaire de la droite, Yves Jégo a soutenu Bruno Lemaire, puis s'est rallié à François Fillon, avant de proposer un ticket Juppé-Borloo, pour sortir de la crise du Pénélopegate.  

Aujourd'hui, ce fils de commerçants n'hésite pas à le reconnaître, dans cette élection présidentielle il est "comme beaucoup de Français, un peu perdu, au fond. Mon parcours est le reflet de la complexité de la vie politique". Quant à savoir quel candidat il soutient, Yves Jégo préfère rester vague : "Je sais qui je ne soutiens pas, c'est déjà un progrés". 

Porte-drapeau du made in France

Ces dernières années, Yves Jégo a milité pour rendre les menus végétariens obligatoires dans les cantines, il a déposé à l'Assemblée nationale une résolution pour accorder l'asile politique à Edward Snowden, et il s'est aussi investi dans le combat pour le made in France, aux côtés d'Arnaud Montebourg. "Il y a aujourd'hui un label,  le label Origine France garantie, qui rassemble 600 entreprises et 1 700 gammes de produits", détaille Yves Jego. L'homme politique aimerait maintenant étendre cette certification d'origine en Europe. Mais il assure que certains pays de l'Union Européenne sont opposés à la transparence sur les origines des produits, à commencer par l'Allemagne.

D'après lui, beaucoup de voitures allemandes, sont en partie fabriquées dans des pays low-cost, ce qui expliquerait les réticences de Berlin à mettre en place des règles claires sur la certification d'origine. 

Les moteurs Porsche sont fabriqués à Bratislava

Yves Jégo

à franceinfo

Même s'il milite pour la reconnaissance du savoir-faire français, Yves Jégo l'assure qu'il n'est "pas un Ayatollah du made in France." "Je pense qu'il faut que les produits soient ouverts et que chacun achète ce qu'il peut en fonction de ses moyens" ajoute-t-il. Lors de son entretien avec Philippe Vandel pour Tout et son contraire, Yves Jégo a d'ailleurs reconnu qu'il portait lui-même un costume de marque italienne. 

Petites vacheries entre hommes politiques

Yves Jégo reconnaît aussi qu'il est sensible au stress. "Je grossis et je maigris souvent en fonction du stress". Une particularité qui lui a valu une indélicatesse de la part du sénateur Les Républicains des Hauts-de Seine Roger Karoutchi. Ce dernier a un jour affirmé qu'après l'élection de Nicolas Sarkozy, le fait de ne pas avoir été tout de suite nommé ministre avait fait "grossir Yves Jégo de soucis".

"Roger Karoutchi a eu tort, estime l'intéressé, le fait de ne pas être ministre ne m'a pas fait stresser, au contraire. Cette petite vacherie n'honore pas le métier que nous faisons", a sobrement déclaré Yves Jégo, avant d'adresser tout de même une petite pique à Roger Karoutchi. "Moi je ne juge ni sa ligne, ni sa coupe de cheveux" rétorque Yves Jégo. 

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