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Soprano : "Je suis marseillais avant d’être français"

Il est un des artistes phares du Hip hop français et même bien au-delà en puisant dans d’autres influences. On peut dire même qu’il fait de la variété urbaine. Il est l’invité de Philippe Vandel dans "Tout et son contraire".

Article rédigé par franceinfo, Philippe Vandel
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le chanteur Soprano à Colmar en août 2015. (CITIZENSIDE)

Soprano est aussi la personnalité préféré des 7-14 ans selon l’Ipsos. Il plait également aux puristes, il a monté avec ses cousins le groupe de rap Psy 4 de la rime et s’est fait très vite repérer par Akhenaton d’IAM. Il a d’ailleurs reçu 2 disques d’or avec Psy 4 de la rime. Aujourd’hui le succès est toujours au rendez-vous, son dernier album L’everest  s’est plutôt bien vendu avec plus de 300 000 exemplaires.

Sur ce disque, il a invité d’autres rappeurs qui viennent comme lui de Marseille. Il se considère d’ailleurs plus marseillais que français et s’explique "Tous les marseillais sont comme ça, ça veut dire on est chauvin, on n’exagère un peu dans le truc … Bien sûr qu’on est français, on est fier de l’être […] Marseille c’est le gros paradoxe, Marseille, c’est la ville la plus cosmopolite mais son identité est forte. On est fier d’être de plusieurs couleurs". explique-t-il.

"Ça faisait plus rappeur d’avoir un casier"

Avant d’être connu comme aujourd’hui, Soprano se plaignait de ne pas être invité dans les médias et il a trouvé une raison à ça. Selon il n’aurait rien à dire à la presse parce qu’il a un casier judiciaire vierge "J’ai toujours vendu beaucoup de disques, mais c’est vrai qu’on appelait d’autres qui avaient des casiers judiciaires peut-être par rapport aux clichés du rap. Ça faisait plus rappeur d’avoir un casier", explique-t-il.

Soprano est également le Français d’origine comorienne le plus connu et raconte qu’aux Comores, on peut faire beaucoup de choses avec tellement rien. Une anecdote ? "Un jour, se souvient le rappeur, amusé, j’étais avec mes cousins pour manger et pour boire il y avait une grande bassine avec l’eau de la pluie et de la terre à l’intérieur. Et je vois mes cousins boire dedans... Je leur dit : qu’est-ce que vous faites ? Et ils me répondent : Européen, dis-toi bien que les Comoriens ne meurent pas de microbes. Et cette phrase-là était magnifique."

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