Dans son quatrième livre, Matière première , il se penche surles objets du quotidien à travers de courts chapitres. Le GPS, la carte defidélité, les affiches électorales, des zones fumeurs, la 3D, LadyGaga, et même France Info."L'idée est de faire de la philosophie autre chose qu'unemode, explique Raphaël Enthoven. "Le problème de la mode de la philosophie, c'estqu'elle l'expose au risque d'être un jour démodée. Donc il faut surmonter cela,s'appuyer sur la mode, tricher avec la mode et au-delà d'elle-même faire passerun peu de gai savoir. "Raphaël Enthoven consacre quatre chapitres à la cigarettecar c'est un "symptôme absolu". Plutôt que de savoir s'il était bonou mauvais de fumer, il a préféré s'interroger sur la pathologie à laquellecorrespondait le désir d'avoir les poumons propres. "De quelle maladie cegoût de l'hygiène était le symptôme patent ? Fumer c'est inhaler, en touteconnaissance de cause, quelque chose d'absolument toxique. Le fumeur assume enlui-même la part de putréfaction, de haine de soi, de déplaisir, de dégoût delui-même que le fait de vivre implique. Fumer est une école de vie. "De nombreux articles mentionnent qu'il est le Raphaël de lachanson de Carla Bruni. Ce qui l'agace prodigieusement. "Quand vousessayez de proposer quelque chose de plus intéressant que vous-même, le fait qu'onvous rattache systématiquement à un épisode de votre existence à quelque chosede fatigant.Raphaël Enthoven présente son émission "Philosophie" sur Arte en marchant et déclare : "En chemin on a le droit de dire des bêtises de bafouiller, de changer d'avis. ""J'adore changer d'avis. Les gens ne sont pas là pour avoir raison. Ils sont là pour avoir raison de l'autre. Il n'y a pas de débat en démocratie. "