Monseigneur di Falco : "A trois ans, je disais que je voulais être prêtre"
Monseigneur Jean-Michel di Falco a tenu des chroniques à la radio et dans la presse. Il a été directeur du séminaire français de Rome. Mais aussi conseiller culturel près le Saint Siège à Rome. Il a fondé la chaîne KTO. Il a une chronique vidéo sur le site du Point, où il y a quelques semaines il déclarait vouloir reconquérir le cœur de ceux qui le traitent d'agent payé par l'Islam.
"C'est à la suite d'un sondage dans les écoles libres qui montrait que si l'on se présentait avec un prénom d'origine maghrébine on avait moins de chance d'être admis que si on arrivait avec un prénom français. J'ai dit que cela était regrettable parce qu'un enfant, avant d'être catholique, musulman ou juif, c'était d'abord un enfant qui avait le droit d'accéder au savoir et que l'on n'avait pas à tenir compte de ses origines. On m'a donc traité de vendu à l'Islam, mais cela ne m'empêche pas de dormir. "
Le groupe des Prêtres
C'est Mgr Di Falco qui est à l'origine du groupe Les Prêtres, ces trois ecclésiastiques de son diocèse de Gap, qui reprennent des chants religieux mais aussi des chants profanes, et qui ont tenu la dragée haute aux requins du showbiz.
"L'idée vient de Didier Barbelivien. Je me suis rendu compte des besoins qu'il y avait à Madagascar et on sait que le développement passe par la culture. Il m'a dit pourquoi tu ne créerais pas un groupe avec les prêtres de ton diocèse. "
Résultat un million pour le premier CD Spiritus Dei et 700.000 pour le suivant. Un 3e CD va sortir en avril, suivi d'une tournée. Cela commence par la tournée des églises et des cathédrales, mais comme ce n'est pas suffisant pour accueillir tout les fans, cela se passera dans des Zénith. C'est déjà réservé pour octobre-novembre 2015.
Béatification
Monseigneur di Falco a plaidé pour la béatification de Benoite Rencurel, une jeune bergère des Hautes-Alpes, qui a eu des apparition de la vierge Marie au 17e siècle, pendant 54 ans, un record en France. Elle a été déclarée vénérable par le pape Benoît XVI en 2009.
Pendant trois ans, six experts (un théologien, un historien, un spécialiste de la Bible, un magistrat un psychanalyste, un psychologue et un magistrat) ont étudié le dossier à partir des manuscrits et des témoignages d'époque.
"Quand suis allé à Rome, on m'a dit qu'il manquait la reconnaissance officielle. Donc j'ai mis en place un certain nombre de conditions pour reconnaître officiellement qu'il s'est passé quelque chose d'extraordinaire. Je souhaitais que la commission d'étude soit la plus large possible au niveau des compétences, et il me semblait normal qu'un psychologue puisse étudier les documents et cela nous a aidé dans notre réflexion. "
Sa vocation
Monseigneur di Falco a perdu son père à l'âge de quatre ans. Jusqu'à son adolescence il a cherche un père, mais ce n'est pas ce qui a déclenché sa vocation. Celle-ci lui a sauté aux yeux vers deux ou trois ans dans une église. Puis est repartie, puis est revenue vers ses 17 ans.
"Mes parents n'étaient pas pratiquants, et un jour une voisine m'a emmené à la messe lorsque j'avais trois ans et quand je suis rentré à la maison je disais que je voulais être prêtre sans en connaître la signification. A partir de 18 ans, l'idée s'est représentée à moi. "
Le désir d'être prêtre est revenu avec force, quand il était amoureux. "Comme j'ai manqué de courage, plutôt que de dire à la jeune fille qu'elles étaient mes intentions (le séminaire), je lui ai écrit pour lui dire. Cela aurait été plus courageux de l'affronter face à face. Aujourd'hui, nous sommes toujours amis et je suis le parrain de sa première fille. "
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