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Dominique Baudis s'est battu pour faire établir son innocence par la justice

Sa mort a ému la classe politique, de droite comme de gauche, qui a été unanime pour saluer son parcours. Dominique Baudis a eu plusieurs carrières : Défenseur des droits, directeur de l'Institut du Monde Arabe, patron du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), il a aussi été maire de Toulouse pendant 18 ans après avoir été journaliste (TF1 et France 3). Philippe Vandel l'avait rencontré en mai 2010.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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A l'époque où il était président du CSA c'est lui qui nommait les présidents des chaînes de télévision publique. Puis sous le mandat de Nicolas Sarkozy, c'était le président de la République en personne. Nicolas Sarkozy s'était justifié en disant vouloir mettre fin à une hypocrisie.

"J'ai présidé le CSA à l'époque où Patrick de Carolis a été désigné comme président de France Télévisions. Qu'il y ait des pressions sur le CSA au moment d'une désignation cela va de soi et ce serait absurde de prétendre le contraire. La question est de savoir si on peut résister aux pressions. Oui, on peut ".

Calomnies

En 2003, il a été victime collatérale d'une des pires affaires médiatico-judiciaires : l'affaire Patrice Alègre. Il a été calomnié. On l'a accusé de proxénétisme, viol, meurtre et acte de barbarie. La rumeur a enflé. La presse a emboîté le pas : Marianne , La Dépêche du Midi , et même dans Le Monde , le quotidien de référence.

"Il y a eu un emballement médiatique qui a pris de proportions considérables. J'ai traversé cette tempête qui a durée un an et demi et j'ai pris cela comme un accident de la vie publique. Il y a des risques quand on exerce une activité publique et il faut se battre. Je me suis battu jusqu'à ce que je réussisse à faire établir mon innocence par la justice. "

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