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Daniel Rondeau : "Il y a chez moi du moine-soldat"

Daniel Rondeau est romancier, journaliste, éditeur (il a créé les Éditions Quai Voltaire), mais également diplomate. En avril 2008, il a été nommé ambassadeur à Malte.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Il a été nommé à ce poste par Bernard Kouchner. Il est parti quand Alain Juppé a pris sa place au quai d’Orsay, même si Daniel Rondeau assure que ça n’a aucun rapport.

Il a eu le temps de prendre des notes, puis qu’il vient de publier un récit,  Malta Hanina (Grasset). Un portrait de l’île de Malte et un récit de son séjour.

Il a un parcours peu commun,  Monsieur l’Ambassadeur.  Il était très bon élève ; il aurait pu faire Sciences po, mais il est militant d’extrême gauche, maoïste, et  il met ses idées en application : il part travailler plusieurs années comme ouvrier en Lorraine. Il été quatre ans, entre autre, emballeur dans une usine de Nancy.

Mot de l'éditeur

"Le destin m'a jeté dans une carrière qui n'était pas
la mienne. Accroché au rocher maltais par mes lettres de créance,
ouvrier de la diplomatie française sur une île perdue au milieu des eaux
et du temps, j'ai vu tourner les saisons, et fleurir trois fois les
orangers. Il y a longtemps que j'attendais d'avoir ma chaise au banquet
méditerranéen. Jusqu'alors je n'étais qu'un oiseau de passage. Malte a
tenu ses promesses. J'ai été accueilli, d'une certaine façon délivré,
admis dans la confidence d'une vieille civilisation."

Daniel
Rondeau raconte ce pays qu'il a vécu : Malte la généreuse (Malta
Hanina), la catholique, la sémitique, nombril de la mer entre Sicile et
Libye, entre Orient et Occident. Mais il parle aussi de la France, de
l'Europe tentée par l'oubli, de sa vie d'écrivain. Jamais il n'a taillé
autant de facettes pour faire un portrait.

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